Le Conseil d'État vient d'invalider l'arrêté municipal de la ville de Villeneuve-Loubet dans les Alpes-Maritimes qui interdisait le port du burkini sur ses plages. L'avis du Conseil d'Etat ordonne de fait la suspension de cet arrêté anti-burkini.
Saisie en urgence par la Ligue des droits de l'homme (LDH) et le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), les juges estiment :
"A Villeneuve-Loubet, aucun élément ne permet de retenir que des risques de trouble à l'ordre public aient résulté de la tenue adoptée en vue de la baignade par certaines personnes". "En l'absence de tels risques, le maire ne pouvait prendre une mesure interdisant l'accès à la plage et la baignade."
La mairie avait assuré que les burkinis y étaient devenus "pléthoriques" et contribuaient à crisper le climat "dans une région fortement éprouvée par les attentats".
Par ce nouvel avis, les juges du Conseil d'Etat s'inscrivent dans une tradition récente, depuis quelques décennies, de s'opposer aux décisions politiques et de contribuer à la destruction de la France.
Yves Daoudal précise :
"L’affaire avait été portée devant le tribunal administratif de Nice, qui avait validé l’arrêté en jugeant que le burkini constituait une expression du fondamentalisme musulman.
L’expression du fondamentalisme musulman est donc une liberté fondamentale."
De son côté, Ange-Pierre Vivoni, le maire socialiste de Sisco (Haute-Corse), maintient son arrêté :
"Je ne me sens pas concerné par la décision du Conseil d'Etat". "Mon arrêté n'était pas de la prévention, je l'ai pris pour la sécurité des biens et personnes de ma commune, je risquais d'avoir des morts !".
Ange-Pierre Vivoni a rappelé avoir pris cet arrêté "pour protéger toute la population, y compris les musulmans". Il estime que dans le contexte actuel, "il ne peut y avoir aucune provocation, de qui que ce soit".
"Des musulmans m'ont remercié d'avoir pris cet arrêté, car leur religion prône la paix et l'entente des peuples".