Pierre Cassen de Riposte laïque est interrogé dans l'hebdomadaire papier "Christianophobie". Extraits :
"[…] Je me méfie du terme « christianophobie », car je lutte contre ceux qui veulent faire de « l’islamophobie » un délit. Pour moi, on a le droit d’être christianophobe ou athéophobe, c’est-à-dire de ne pas aimer un dogme, cela fait partie de la liberté d’expression, et de l’absence de délit de blasphème dans notre pays (même s’il est moins risqué de s’en prendre au catholicisme qu’à l’islam). Par contre, si vous parlez des agressions répétées contre les Églises et les symboles chrétiens en France, là, on est dans le vandalisme, et, à l’image des Femen, on doit tomber sous le coup de la loi. Je n’oublie pas le massacre des chrétiens dans le monde, qui sont le fait, presque exclusivement, de musulmans radicalisés, quand ceux-ci ont un rapport de forces favorable.
Que pensez-vous de la polémique autour des crèches de Noël dans les bâtiments publics ?
Je pense d’abord que les prétendus Libres Penseurs qui ont lancé la charge contre la crèche du conseil général de Vendée sont des imposteurs. Je n’ai pas oublié que la Libre Pensée défendait le voile islamique à l’école, en 2003. La mobilisation des Français autour de ces crèches est un réflexe identitaire qui n’est pas incompatible avec nos principes laïques. Je suis favorable aux crèches, comme aux symboles païens de notre Histoire commune, dans les lieux publics, mais je ne veux pas pour autant qu’on recléricalise les mairies, en y commérant des fêtes juives, chrétiennes, chinoises, bouddhistes ou des Adventistes du 7e jour. En ce sens, autant j’approuve la crèche de Robert Ménard, mairie de Béziers, autant je suis hostile à la commémoration de la fête juive d’Hanouka dans la même mairie, et bien sûr à la fête du ramadan célébrée chaque année par la mairie de Paris."