En 2005, lors de sa messe d'intronisation, Benoît XVI déclarait :
"Priez pour moi, afin que je ne me dérobe pas, par peur, devant les loups."
10 ans plus tard, 2 historiens belges publient une biographie du cardinal Godfried Danneels, dans laquelle est révélé l'existence d'un groupe de prélats conspirateurs :
"Opposé au pouvoir grandissant de Ratzinger et de sa clique au Vatican, l'archevêque de Milan Carlo Maria Martini a commencé à organiser des réunions "secrètes" d'évêques et de cardinaux à Saint-Gall en Suisse à partir de 1996. Ces rencontres étaient vaguement connues de certains spécialistes, mais il n'y a jamais eu de compte rendu aussi détaillé des activités du "groupe de Saint-Gall" que dans la biographie de Jürgen Mettepenningen et Karim Schelkens. En 1999, Danneels a rejoint le groupe, dans lequel figuraient aussi l'évêque néerlandais Adriaan Van Luyn, les cardinaux allemands Walter Kasper et Karl Lehman, le Britannique Basil Hume et l'Italien Achille Silvestrini. […]
Le Vatican a envoyé le sinistre cardinal Camilo Ruini pour sonder de quoi il retournait, mais ce dernier a fait chou blanc. En même temps, le "Groupe de Saint-Gall" essayait d'influencer les agissements du Vatican. La question que l'on se posait de plus en plus expressément était la suivante : "Que se passera-t-il après Jean Paul II ? Comment éviter que Ratzinger ne devienne pape ?" […]"
Le cardinal belge Godfried Danneels a publiquement reconnu lors de la présentation de cette biographie officielle qu’il faisait partie du groupe de Sankt-Gallen :
« Le nom chic, c’étatit le groupe de Sankt-Gallen. Mais nous, nous l’appelions “la Mafia” ». « Il y avait quelques évêques, quelques cardinaux, trop pour les nommer tous ».
Ses biographes ont fait un travail « scientifique », ayant accès à toutes les archives personnelles du cardinal Danneels. Toute la presse belge bruit de leurs révélations en soi ahurissantes, mais en outre insultantes pour le pape émérite.
Le biographe, qui assure que le cardinal Bergoglio n'en faisait pas partie, ajoute :
« Au début des années 2000, alors que la fin de Jean-Paul II était désormais prévisible, on a pensé de manière plus stratégique à ce qu’il allait advenir de cette Eglise après Jean-Paul II. Depuis la venue du cardinal Silvestrini dans ce groupe de Sankt-Gallen celui-ci a pris un caractère plus tactique et plus stratégique. C’est ce qui explique la déception chez le cardinal Danneels et bien d’autres personnes lors de l’élection du pape Benoît XVI – car l’Eglise ne se réformerait pas sous Benoît XVI. Cela ne commence vraiment à se faire que sous le pape François. »