Lu sur le blog de Jeanne Smits :
"L'un des thèmes récurrents de l'écologie idéologique est clairement anti-humain : il faut réduire la population mondiale pour assurer l'avenir de la planète. Alors que la Division population des Nations unies vient de réviser ses prévisions à la hausse, annonçant 10 milliards d'habitants à la fin du siècle au lieu du pic de 9 milliards suivi d'une baisse après 2050, l'occasion est rêvée pour faire peur. L'un des principaux fournisseurs de contenu radio aux Etats-Unis, NPR, largement repris par un grand nombre de radios locales et subventionné par les pouvoirs publics, vient d'ajouter sa pierre à l'édifice en publiant un article intitulé « Politique étrangère : sans contrôle des naissances, la planète est condamnée ». […]
On appréciera le bon goût de leur prose en notant que l'augmentation de la fertilité que l'ONU n'avait donc pas prévue est due au fait que l'Afrique n'a pas eu suffisamment accès au planning familial et que le sida n'a pas eu les effets attendus, même en Ouganda où la population devrait « tripler » d'ici à 2050 malgré un taux épidémique très élevé. « En fait, en dehors d'une poignée de pays, le HIV-sida n'a qu'un minuscule impact sur la population. Considérez ceci : au cours des cinq premiers mois de cette année, la population mondiale a crû suffisamment pour équivaloir à toutes les morts causées par le sida depuis le début de l'épidémie il y a trente ans. » Faut-il lire dans ce constat un soupçon de regret ? […]"