Témoignage d'une Mère Veilleuse :
"A
la suite de nombreuses Mères Veilleuses (80 en tout) je me suis ceinte de l’écharpe
blanche installée devant notre grand et beau panneau, le sourire aux
lèvres, heureuse d’être ainsi sur le trottoir pour rencontrer les
passants de ce samedi.Des
rencontres, il va y en avoir beaucoup, et certaines m’ont plus marquées
que d’autres. De 8h du matin à 3h du matin avec mes 6 camarades, nous
n’avons cessé d’aller vers les jeunes et les moins jeunes, vers les
touristes étrangers (bravo à Blandine pour son allemand !), vers les
récalcitrants et les accueillants. Certains nous ont laissé un mot dans
le livre d’or, tous ne partaient pas convaincus mais tous nous
remerciaient pour ce temps de dialogue et pour notre accueil.Nous
avons, avec nos écharpes, fait des ponts pour rejoindre ceux qui ne
nous comprennent pas, et renforcé dans leurs convictions pleines de bon
sens ceux qui finissent par douter. Mon leitmotiv a été que personne ne
doute de la capacité des personnes homosexuelles à aimer vraiment mais
un enfant est né de l’altérité des sexes et en a besoin pour grandir.Parmi les nombreux échanges, je retiendrai les suivants :
- le
gynécologue hollandais et sa femme heureux d’avoir la liberté de
s’exprimer, ce qui, nous a-t-il dit, est impossible en Hollande, et de
regretter que l’enfant soit la victime de la PMA et de la GPA.- Mikael,
17 ans, très ami d’une jeune fille élevée par deux lesbiennes et qui va
très bien, troublé par notre démarche, désireux de comprendre : « je
vais relire les textes et je reviens vous voir ! ».- La
dame curieuse de tout, sortie horrifiée d’une conférence organisée par
les LGBT sur les trans montrant des vidéos sur les opérations
chirurgicales.- Le
médecin qui s’étonne de l’antinomie entre les avancées de la médecine
dans le domaine de la recherche génétique et le projet de privation
volontaire des origines génétiques d’enfants destinés aux homosexuels.- Le pâtissier qui me demande ce que j’ai à vendre et repart en me disant « Bravo et bon courage ! ».
- Le
vieux portugais cravaté qui se demande si François Hollande ne se
prendrait pas pour Dieu en décrétant que deux homosexuels peuvent avoir
un enfant !- Le
jeune homme souriant qui comprend, que vu mon grand âge je ne puisse
pas suivre l’évolution de la société…mais qui ne s’était jamais posé la
question de la psychologie de l’enfant (que fait-on du complexe
d’Œdipe ?)……Tous ces visages et tant d’autres que j’ai confié à Marie la nuit de notre veille.
Petites réflexions
On ne dit pas assez les dégâts du divorce sur notre jeunesse, l’idéologie du genre est déjà installée dans l’esprit de beaucoup de jeunes, nous
devons nous former et rien ne vaut le tête-à-tête pour atteindre le
cœur de l’Homme, les réactions violentes sont souvent l’expression d’une
grande souffrance."
jb
Bravo Madame! pardon.. bravo à vous toutes!
O2
Très bon. Compte rendu très touchant et très constructif.
Le tête-à-tête, en effet…
Bravo!
Joseph
MERCI de ce beau témoignage.
Oui : les dégâts du divorce ! Là aussi, il y a tout un travail à faire pour éclairer les consciences, sans juger les personnes individuelles, mais en rappelant nettement la loi naturelle qui, quoi qu’on en dise, est fortement imprimée dans le coeur de tout homme.
Oui, tout enfant a besoin de ses deux parents pour se construire, et le divorce est donc contre-nature.
La façon dont notre société promeut et favorise le divorce est littéralement criminelle.
Le terrorisme intellectuel est tellement fort, qu’il faut du courage pour rappeler ces vérités élémentaires. Mais votre témoignage montre bien que, souvent, notre silence est complice…
jejomau
De l’importance de créer des réseaux ICHTUS dans les villes. Facile à faire, important pour la formation des jeunes…..
theofrede
je suis heureux de voir enfin parler des avancées de la médecine dans le domaine génétique et de leur antinomie avec la loi Taubira; j’ai envoyé des messages à ce sujet à toutes les organisations “responsables” et à plusieurs hommes politiques, sans le moindre écho
Clotilde
Bravo pour ce témoignage et ce travail de terrain. Vivent les mamans !
Robin
En Hollandie (i.e. chez nous), on peut encore s’exprimer sur ces sujets mais plus en Hollande (la vraie), d’après ce gynécologue. Nous avons donc encore un peu de chemin à faire pour parvenir au nirvâna post-moderne, mais nous y allons tout doucement.
En tout cas, cela montre la nécessité de l’ouvrir toujours plus grande…
c
Toute mon admiration à ces dames, toute mon admiration pour leur courage, mais aussi leur patience à expliquer ce qui est tellement évident pour ceux qui ont eu la chance de recevoir une éducation qui n’est pas celle de la “religion du relativisme et du progressisme”.
Freddie
Enfant de divorcés, issue d’une famille où il y a eu de nombreux divorces, je peux dire que le divorce ne produit pas forcément la conviction qu’on peut se passer des parents (puisqu’après tout on a été largement, et souvent très jeune, privé de l’un d’eux et qu’on n’est pas plus fou pour autant). Il peut produire la conviction qu’on peut résister à pas mal de choses, mais que ce n’est pas forcément génial. Il peut également sensibiliser à la nocivité de la propagande. Les parents qui divorcent essaient souvent, pour se déculpabiliser, de raconter à l’enfant que cela n’affecte en rien ce que l’on ressent pour lui, ce qui est faux. De même, quand on a fait l’expérience d’avoir un beau-parent, on sait de façon absolue que ce n’est pas du tout la même chose qu’un parent naturel même si, toujours pour se déculpabiliser, les adultes vous racontent qu’ils vous accueillent « comme leur fils » ou « comme leur fille ». Bref, quand on est enfant de divorcés, on connaît très bien les limites de la parentalité artificielle et on est très rétif, souvent, aux gens qui essaient de vous raconter qu’il n’y a aucune différence entre parent naturel et parent social. Alors que quelqu’un qui n’a jamais eu de problèmes peut bien plus facilement gober les idéologies bisounours.
cynthia
Tout à fait d’accord sur les dégâts du divorce. En tant que professeur, je vois bien la différence entre un enfant élevé dans un cadre normal et un enfant élevé dans une famille décomposée. Souvent, ces derniers sont très (trop) affectueux avec leurs profs parce qu’ils se cherchent une maman de substitution…
Hélène
D’accord sur la quasi-totalité mais ne vous faites pas d’illusion, des enfants ( très nombreux puisqu’on met en route une PMA après seulement 6 mois d’essais infructueux) sont, aujourd’hui déjà, ignorants de leurs origines et s’ ils ont encore près d’eux, leurs pères et mères ( ce qui est fort rare) les deux le lui cachent d’autant plus facilement qu’ils sont deux, différents sexuellement. Aujourd’hui la GPA est plus rare mais elle s’implante et pas forcément pour les homos.
Alors la frange est bien moins nette que ce que vous dites.
Un pere, une mère (qui s’aiment on devrait ajouter), des enfants c’est ce qu’il y a de meilleur mais ce n’est pas fréquent.
lève-toi
Vraiment MERVEILLEUSES.