Voilà l’image qu’a désormais la France en Europe : le phénomène des émeutes de banlieues. Les autorités néerlandaises craignent un phénomène de violences "à la française" dans leurs banlieues. Depuis une semaine, une dizaine d’arrestations ont été opérées et une vingtaine de voitures incendiées dans une zone difficile, à l’ouest de la ville. Quelques voitures ont également pris feu à La Haye au cours du week-end du 20 octobre.
A l’origine, à Slotervaart, Bilal B., 22 ans, a été abattu par un policier le 14 octobre, après avoir pénétré dans un commissariat pour poignarder deux gardiens de la paix et les avoir blessés. Il aurait des liens avec les milieux islamistes et avait été interrogé dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du cinéaste Theo Van Gogh.
En réaction à sa mort, des groupes de jeunes ont, pendant plusieurs nuits, multiplié les incidents. Ces violences ont suscité un débat politique à la Deuxième chambre, où une majorité de députés s’est dite favorable, samedi, à des sanctions financières contre les parents des casseurs. Si les banlieues néerlandaises ressemblent aux banlieues françaises, on peut dire de même que la Deuxième Chambre néerlandaise ressemble au Parlement français… Même cause, mêmes effets ?