C’était samedi dernier :
Le XV des curés : les nouveaux dieux du stade
Ils ont choisi de dédier leur vie à la religion, enfin, seulement leurs journées. Fin d’après-midi, l’office à peine terminé, les séminaristes, troquent leurs soutanes et leurs sandales pour les crampons de rugby. Père Bevillard, nous confirme avec précision son appellation : “ mon seigneur plaquage”. Il est le capitaine du XV des curés, la seule équipe de religion en métropole. Sur les hauteurs de Toulon, ce soir-là, c’est le choc au sommet, face aux paroissiens de leur église. Même sur un terrain, la foi n’est jamais bien loin. Chaque annonce porte le nom d’un texte sacré. La religion et le rugby sont à leurs yeux indissociables et partagent les mêmes valeurs. Sans oublier la troisième mi-temps, près du mythique stade Mayol de Toulon, le Graal est leur QG et cela ne s’invente pas. Et comme une victoire se fête rarement avec de l’eau, ils boivent de la bière d’abbaye bien sûr. C’est le respect des traditions jusqu’au chant d’après-match. Pour ceux qui attendaient des chansons paillardes, c’est raté ! Car ils restent avant tout des prêtres.