Au cours des quinze derniers mois, les mosaïques de la Basilique de la Nativité, à Bethléem, ont été nettoyées, retrouvant ainsi leur éclat premier, celui de l’époque des croisés :
125 m² des 2000 m² des mosaïques originales, dessinées à l’époque des Croisades entre 1154 et 1169, ont été minutieusement restaurés. Le reste a déjà malheureusement disparu, rongé par le temps, le manque d’entretien, l’humidité, les secousses sismiques et les guerres.
Désormais, dans la nef, sept anges entourés d’or semblent posés sur un tapis végétal d’un vert éclatant. Chaque ange est placé entre des fenêtres symbolisant la lumière divine : l’un d’entre eux a même été découvert lors des travaux de restauration, sous une couche de plâtre.
« Ces mosaïques ont été restaurées à la feuille d’or et placées entre deux plaques de verre », explique à l’AFP Marcello Piacenti, qui supervise les travaux pour le compte de la société privée italienne Piacenti.
Les Byzantins ont reconstruit l’édifice au VIe siècle, puis les Croisés l’ont enrichi. Faute d’accord entre les trois confessions – catholique, grecque orthodoxe et arménienne – qui gèrent l’édifice, le bâtiment n’avait pu être restauré depuis le milieu du XIXe siècle.
Les travaux s’achèveront fin 2019, estime Afif Tweme, consultant pour le Comité présidentiel palestinien pour la restauration de l’église. Il espère que la population chrétienne de Bethléem, actuellement en déclin, y verra un signal fort pour rester dans la ville de la naissance du Christ, le Fils de Dieu incarné.