Le député-maire
de Courbevoie, Jacques Kossowski, prend parti :
"Je déplore vivement le projet de loi du « mariage pour tous » adopté en Conseil des Ministres. Comme
vous, je suis fortement attaché au mariage, à l’histoire multiséculaire
dont il est issu, aux valeurs et à l’idéal dont il est porteur.
Le mariage est un facteur de stabilité dans une époque qui ne reconnait comme valeur positive que le changement et la nouveauté. Le mariage incarne aussi un modèle, celui de la différence entre l’homme et la femme.
Que ce modèle ne soit pas le seul, nul n’en doute. Qu’il soit indispensable de le préserver me semble en revanche évident. Pour moi, comme pour une majorité de Français, le mariage contribue à fonder l’identité de chacun et l’avenir de notre société sur la différence des sexes. Comme vous, je pense que l’extension du mariage à tous ne constitue pas une avancée sociale mais un risque de confusion générale dont les enfants seront les premières victimes.
Puisque le projet du gouvernement ouvre la voie au droit à l’adoption pour les personnes de même sexe, comment les enfants de couples mariés homosexuels appelleront-ils leurs parents ? Les mots mêmes de « papa » ou « maman » pourront-ils conserver un sens ? Seront-ils condamnés à être écartés sous prétexte qu’ils alimentent une différence de perception entre couples hétérosexuels et couples homosexuels ? Faudra-t-il se résigner à ce que, dans quelques années, les enfants n’appellent plus leurs parents que par leur prénom ? Je ne le pense pas. Je ne le souhaite pas.
De même, je ne souhaite pas que le droit « à » l’enfant prime sur le droit fondamental « de » l’enfant. Le Gouvernement fait fi de l’intérêt de celui-ci et privilégie la toute prédominance du désir des parents.Il y a quelques années, j’avais pris position contre le PACS. Non pour empêcher les couples homosexuels d’avoir une sécurité matérielle en matière fiscale ou de transmission de patrimoine mais parce que je pressentais que derrière ce Pacte se profilerait le mariage homosexuel et le droit d’adoption.
Et pourtant, le 3 novembre 1998, Mme Guigou alors Garde des Sceaux, avait tenté de rassurer les députés contradicteurs au PACS par ces propos : « Pourquoi l'adoption par un couple homosexuel serait-elle une mauvaise solution? Parce que le droit, lorsqu’il crée des filiations artificielles, ne peut ni ignorer, ni abolir la différence entre les sexes. […] Je veux être parfaitement claire : je reconnais totalement le droit de toute personne à avoir la vie sexuelle de son choix. Mais je dis avec la plus grande fermeté que ce droit ne doit pas être confondu avec un hypothétique droit à l’enfant ».
Je ne peux que souscrire à cette déclaration de bon sens justifiant mon refus du mariage pour les personnes de même sexe. En cela, je suis fidèle à une certaine unité dans mes convictions…
Fort de ces arguments, je voterai contre le projet de loi sur le « mariage pour tous »."
btk
et les mots ‘fils’ ou ‘fille’ de… parents1 et parents2
Exupéry
Ne pas oublier que derrière la dénaturation/prostitution des mots père et mère, c’est aussi les images symboliques archétypales (y compris au sens lacanien) du “Père” et de la “Mère” qui sont atteintes.
Cette opération, implicitement, entend éclabousser jusqu’aux référentiels catholiques que sont notre Père Céleste et la Mère que le Christ nous a donnée sur la Croix.
Margay
Bravo, enfin un qui assume son vote sur le PACS!!
On attend juste qu’il rejoigne officiellement l’alliance parlementaire.
Vic
Je me souviens dans les années 90, que l’on poussait les enfants à appeler leurs parents par leur prénom. Heureusement, cela n’a pas marché, personne, absolument personne n’a sujivi le mouvement.
Mais on sentait déjà les prémices de “Parent 1” et “Parent 2”.
missgalette
en tant que courbevoisienne, j’apprécie d’autant plus!