Le pape Benoît XVI a ouvert ce matin le synode des évêques consacré à la Parole de Dieu. Au cours de la messe célébrée dans la basilique romaine Saint-Paul-hors-les murs, le pape a brossé dans son homélie un tableau de la perte d’influence du christianisme en Europe, menacé d’extinction comme certaines communautés chrétiennes des premiers siècles, et a même évoqué le "châtiment" que Dieu a fait subir aux communautés chrétiennes rebelles ou incohérentes.
"Si nous regardons l’Histoire, nous sommes obligés de noter assez fréquemment la froideur et la rébellion de chrétiens incohérents. Suite à cela Dieu, même s’il ne manque jamais à sa promesse de salut, a souvent dû recourir au châtiment".
"[D]es nations un temps riches de foi et de vocations perdent désormais leur identité propre, sous l’influence délétère et destructrice d’une certaine culture moderne".
"On y voit celui qui, ayant décidé que Dieu est mort, se déclare dieu lui-même et se considère l’unique artisan de son propre destin, le propriétaire absolu du monde".
"Quand les hommes se proclament propriétaires absolus d’eux-mêmes et uniques maîtres de la création" (…) "la chronique quotidienne" montre "que s’étendent l’arbitraire du pouvoir, les intérêts égoïstes, l’injustice et l’exploitation, la violence dans toutes ses expressions".
"[S]i dans certaines régions la foi s’affaiblit jusqu’à s’éteindre, il y aura toujours d’autres peuples à l’accueillir".
Le pape a exprimé sa "certitude que le mal et la mort n’ont pas le dernier mot mais que c’est le Christ qui gagne à la fin, toujours".
free
Déjà certains parlent de “charge” contre la culture moderne (ex. sur le site d’actualité de orange).
Soleil Xavier
Que le christianisme soit, en Europe, “menacé d’extinction comme certaines communautés chrétiennes des premiers siècles” – si certains pouvaient le penser, il me semble que Benoît XVI est le premier à le dire aussi explicitement.
pmc
Se rapporter à l’évangile du jour : Les ouvriers de la vigne seront remplacés…
Lisa
Ecclesia vivra.
Pitch
“[D]es nations un temps riches de foi et de vocations perdent désormais leur identité propre, sous l’influence délétère et destructrice d’une certaine culture moderne”.
Toute ressemblance avec une nation naguère considérée comme fille aînée de l’Eglise n’est probablement pas fortuite.