Suite à mon post d'hier, voici le communiqué de l'Association des parents d’élèves du groupe scolaire Saint-Thomas d'Aquin d’Oullins et de Saint-Genis Laval, qui a suspendu ses relations avec l’UNAPEL le 26 avril 2016 :
"L’Assemblée générale extraordinaire de l’association des parents d’élèves du groupe scolaire Saint-Thomas d'Aquin d’Oullins et Saint Genis-Laval (69) s’est tenue le 26 avril à 20h30 dans les locaux de l’établissement d’Oullins. Elle a ratifié la modification de ses statuts visant à suspendre provisoirement les liens avec l'UNAPEL (Union nationale des associations de parents d’élèves de l’enseignement libre). Plusieurs motifs ont déterminé cette décision :
Tout d’abord le soutien clair et sans ambigüité de l’APEL nationale à la réforme du collège a cristallisé le mécontentement de la majorité des parents qui ont été surpris et choqués par la rapidité de cette prise de décision sans aucune concertation avec les représentants des instances locales des APEL. L’UNAPEL a émis un assentiment prématuré qui n’était pas partagé par tous.
Promulguée par simple décret se traduisant par une atrophie des enseignements généraux autant que par une réduction des propositions éducatives, cette réforme est une injustice infligée aux enfants. Les parents de Saint-Thomas d'Aquin ne seront pas les complices de cette iniquité, ils refusent d'être responsables de ce scandale. Ces derniers sont encore les premiers éducateurs de leurs enfants !
Les parents regrettent également qu'en dépit des signes de mécontentements nombreux, le mouvement national de l'APEL ait été incapable de se remettre en question et de revenir sur ses positions.
Seulement discutée à la marge, la réforme du collège a finalement été entérinée par le bureau national de l’APEL, preuve d'une inaptitude au dialogue et à l'écoute.
A ce titre, les différentes mesures mises en place par l'APEL pour étouffer les protestations en son sein ne trompent pas. La récente annonce de la création d'un groupe de suivi de la réforme est éloquent par sa dénomination même : plutôt que de discuter pied à pied avec le Ministère de l’Éducation nationale, on préfère en suivre les directives pour ménager des accommodements. De même, le projet d'une commission de conciliation signale chez les dirigeants de l'APEL une volonté d'emprise et de contrôle. Qu'en est-il de la liberté des APEL locales ? Qu'en est-il du principe de subsidiarité ?
Enfin, le rôle de percepteur que nous fait jouer l’UNAPEL auprès de nos adhérents nous gêne car le but d'une association de parents est de servir ces derniers plutôt que de les ponctionner.
Pour toutes ces raisons, les parents du groupe scolaire de Saint-Thomas d'Aquin suspendent provisoirement les liens statutaires qui les unissent à l'APEL nationale. Grave et réfléchie, cette décision n'est pas irrévocable rupture mais invitation à la concertation, espérance d'une refondation. Nous espérons que le mouvement va réagir. L'APEL ne sortira de la crise qui la traverse que lorsqu'elle fera la vérité sur elle-même.
Les Maristes et les Chartreux de Lyon nous ont beaucoup aidé dans notre démarche et notre réflexion. Depuis le mois de janvier, nous avons noué des liens forts et c’est ensemble désormais que nous trouverons des solutions pour être au service de nos adhérents et porter haut les valeurs de l’enseignement catholique."