Partager cet article

France : Politique en France / France : Société / Pays : Etats-Unis

Les partisans de Trump se sont-ils inspirés de l’histoire de la république française ?

Les partisans de Trump se sont-ils inspirés de l’histoire de la république française ?

Autre pays, autre époque, contexte et circonstances très différents direz-vous avec justesse pour écarter cette comparaison osée. Mais tout de même, les Français doivent connaître leur propre histoire. Bien peu de journalistes ou de chroniqueurs ont rappelé hier soir cet épisode de l’Histoire de France et la façon dont la république a été proclamée en France le 4 septembre 1870 sous la contrainte d’une foule parisienne qui avait envahi l’assemblée nationale et pour empêcher une insurrection :

Ce fut dans la soirée du 3 septembre 1870 que les Parisiens apprirent, d’abord incrédules puis révoltés, que l’armée était défaite et l’empereur prisonnier des Prussiens. À la nuit tombante, des groupes se sont formés sur les boulevards avant de se diriger vers la Concorde dans l’espoir que le Corps législatif prononce la déchéance de l’Empire et proclame la République. Mais malgré les pressions des députés de toutes tendances, le gouvernement ultra de l’impératrice régente, dirigé par le général comte de Palikao, refusa toute délibération et obtint que la séance fût reportée au lendemain à midi. Les plus lucides des députés avaient vainement fait valoir que si aucune décision n’était prise pour calmer l’émotion populaire, une révolution violente se produirait dès le lendemain.

Le gouvernement s’était réuni aux Tuileries entre six et huit heures du soir. La catastrophe survenue, les ministres tétanisés se révélaient incapables de prendre aucune décision. (…)

Dehors une marée humaine a déferlé sur la place de la Concorde et autour du Palais-Bourbon aux cris de «Déchéance!» et «Vive la République!». Les tractations de couloirs et la rédaction d’une motion en commission traînent en longueur et lorsqu’à 15 heures une majorité semble se dessiner autour de la proposition de Thiers d’élire une «commission de gouvernement et de défense nationale», il est trop tard. Sous la pression de gardes nationaux révolutionnaires résolus à empêcher la reprise des débats et malgré les exhortations à la modération de Gambetta, l’hémicycle est envahi.

Alors Jules Favre et Gambetta, comprenant qu’ils sont en train de perdre définitivement le contrôle de la situation au profit des activistes, prononcent la déchéance de l’Empire et invitent la foule à rejoindre l’Hôtel de Ville pour y proclamer la République.

Partager cet article

23 commentaires

  1. À cela près que les manifestants qui ont envahi le Capitole hier l’ont fait pour maintenir l’équipe dirigeante en place, et non pour la chasser !

    • Correct. A l’instar de le pourrissement du mouvement GJ par le service de désordre du pouvoir: l’extrême-gauche.
      Voir ici le témoignage d’une personne:
      https://parler.com/profile/SidneyPowell/posts

    • Faux ! Ce sont des black block dont certains déguisés en supporters de Trump avec la casquette retournée en arrière pour se reconnaitre entre eux…
      Très peu de supporters de Trump sont entrés et beaucoup ont rebroussés chemin en voyant les violences des casseurs.

      C’est effarant que des français rompus à ce genre de manœuvres en France se fassent encore avoir.

  2. L’alchimie de ce genre de pronunciamiento est assez fragile. Le 18 brumaire avec les frères Bonaparte : ça marche, mais de justesse. Eltsine à Moscou : bien joué. A côté de ça combien de coups ratés : Tejero à Madrid, le putsch des généraux à Alger, etc… J’ai toujours pensé qu’il y avait du général Boulenger chez Trump.

  3. Correct. A l’instar du pourrissement du mouvement GJ par le service de désordre du pouvoir: l’extrême-gauche.
    Voir ici le témoignage d’une personne:
    https://parler.com/profile/SidneyPowell/posts

  4. Oui, c’est quand même amusant : selon que vous soyez blanc ou noir…
    Il est quand même incontestable que toutes les “révolutions” qui ont réussi en France (j’ignore exprès les “jacqueries” et celles qui ont échoué !) sont le fait d’une poignée – plus ou moins importante – de parisiens (ou de personnages “montées” à Paris).
    Que ce soit entre 1790 et 1800, en 1830, 1848, 1870, ces révolutions, qui sont “de bonne démocratie” (puisque réussies), sont le fait de parisiens, souvent opposés aux provinciaux qui, à l’époque, n’étaient au courant que…quand c’était terminé ! La seule grande révolution parisienne du XIX° siècle qui a échoué (heureusement selon moi, mais je sais me faire des ennemis en écrivant cela !) fut celle de 1871 : la Commune, durement réprimée par un Gouvernement qui, comme par hasard, ne résidait pas à Paris ! Ce fut certes une boucherie pas vraiment à l’honneur du Gouvernement de l’époque, mais il faut aussi reconnaître que les “communards” n’y allaient pas avec “le dos de la cuillère” et ont fait pas mal d’horreur, tant envers leurs opposants ou supposés tels (exemple 50 otages fusillés le 26 mai, entraînant probablement les 147 communards fusillés au mur des fédérés le 27) que sur beaucoup de monuments de Paris, à commencer par le Palais des Tuileries dont le site venait – enfin – d’avoir été achevé par Napoléon III. J’ajoute que les “braves républicains” qui ont suivi se sont bien gardé de le reconstruire, ce qui était parfaitement possible (un projet existe encore), laissant le “trou béant” actuel que certains aiment et que d’autres – dont je m’honore de faire partie – réprouvent.
    Bref, pour conclure, une révolution est juste et démocratique (“Vive le peuple” dans ce cas-là !) quand elle est réussie, et injuste et non démocratique dans le cas inverse : “vae victis”.
    Dire le contraire n’est – à mon avis – que littérature…

  5. Une belle propagande dans les média : “une attaque contre la démocratie” de la part de Trump aux nouvelles de tf1, bien sûr il n’y a pas eu de tricherie, tout cela, c’est la faute à Trump. Je ne pense pas que JP Pernault aurait été aussi excité que sa remplaçante.

  6. Apparemment Trump est vraiment un pisse tiède, préférer des institutions au bien commun.

    Ça n’a aucun sens.

    Un peu comme les catholiques républicains ici, et vas-y que je mets un bonnet phrygien, et vas-y que je porte l’uniforme des bleus et vas-y que je vote UMP.

    Mais bon… Chacun ses contradictions…

    Bonne chance à vous tous.

    Joyeux 2021.

    • Attendez un peu avant de juger.
      Il veut montrer jusqu’où ça peut aller et exposer les traitres démocrates et ceux de son propre camp…

    • Comment aurait-il pu faire selon vous ? Organiser un putsch pour sauver son élection ? Le Pentagone est contre lui depuis longtemps, et lui-même a accusé le Pentagone d’avoir pour seul désir de faire la guerre !
      Le Donald s’est retrouvé à compter sur des gens qui n’avaient pas son courage ou étaient contre lui par derrière…

    • Il avait contre lui non seulement une bonne partie de l’armée et des Républicains mais également la CIA et le FBI, sans parler de la quasi totalité des médias. Ce n’était vraiment pas gagné.
      Comme le disait Zemmour hier soir, il est probable qu’il quitte ces Républicains aussi pourris que les Démocrates (et nos LR à nous) et fonde un nouveau parti épuré de tous ces vendus inféodés au Système et fondé sur une alliance entre les classes moyennes et ouvrières oubliées par la croissance libre-échangiste et certains membres de la classe supérieure très patriotes, opposés au grand reset et au transhumanisme. Alliance ayant fait le succès de Boris Johnson et qui serait bien souhaitable en France.

  7. Les antifas sont la nouvelle garde nationale et les barbares déjà installés dans la ville, parqués en HLM pour servir la soupe aux bobos…une république banano-trotskystes avec Méchanlon comme Président ou une république prolo-souverainiste avec Chatounette-pompette ?

  8. ça y est, les meneurs sont identifiés. Il s’agit de Jake Angeli et de Jason Tankerey. Ils sont échevelés et livides au milieu des tempêtes, vêtus de peaux de bêtes, le corps nu couvert de tatouages, le chef couvert d’un Davy Crockett à cornes. Ils sont, au choix, payés par Soros pour faire de la figuration anti-Trump, ou par Bannon pour accélérer la chute du nouveau président élu par correspondance. En tout cas, tranquilles comme Baptiste au milieu de flics au garde à vous ou posant pour des selfies. Pas très sérieux tout ça. Que va t-il en sortir? Mystère et boules de gomme.

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services