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Culture de mort : Avortement

Les personnes qui sont pour l’avortement sont irrationnelles

Les personnes qui sont pour l’avortement sont irrationnelles

Matthieu Lavagna, auteur-conférencier catholique français travaillant dans le domaine de l’apologétique pour l’association Marie De Nazareth depuis 2021, diplômé de mathématiques, de philosophie et de théologie, consacre ses travaux principalement à la défense rationnelle de la foi catholique.

Dans ce nouveau livre intitulé La raison est pro-vie. Arguments non religieux pour un débat dépassionné, il aborde le sujet épineux et tabou de l’avortement, considérant qu’il devrait être possible de débattre d’une question essentielle qui met en jeu des vies, même si toute tentative se solde le plus souvent par un déchaînement d’accusations et par un dialogue impossible. Ce livre propose de suivre la démarche inverse de la tendance actuelle en élaborant une réflexion construite et rationnelle sur ce sujet clivant, examinant avec soin les arguments des deux « camps » respectifs.

L’auteur démontre notamment :

l’avortement consiste bel et bien à tuer directement et volontairement un embryon ou un foetus pour mettre fin à une grossesse. Et comme nous avons montré précédemment que l’embryon/foetus est un être humain innocent, il s’ensuit logiquement que l’avortement consiste à tuer directement et volontairement un être humain innocent.

Après cette prémisse, l’auteur répond aux différentes objections habituellement assénées par les partisans de la légalisation de l’avortement. Par exemple, ceux qui disent être contre l’avortement mais ne pas vouloir, en même temps, imposer leur point de vue aux autres, dans un relativisme moral aujourd’hui bien installé :

Or, le paradoxe est que ces personnes elles-mêmes ne croient pas au relativisme moral qu’elles prêchent. Il suffit de leur en faire prendre conscience avec quelques exemples : “Personnellement je suis contre le meurtre, mais si quelqu’un décide que tuer est moral pour lui, je ne vais pas lui imposer mon point de vue” ; “Je suis personnellement contre le génocide juif, mais si Hitler pensait que le génocide était une bonne chose, qui suis-je pour lui imposer ma morale ?”

Autre sujet, le cas de la peine de mort :

Sans vouloir trancher le débat sur la peine de mort, nous ferons simplement remarquer que les deux camps (pro et anti-peine de mort) peuvent au moins se mettre d’accord sur une chose : il est immoral de donner la mort à un innocent !  Et comme l’avortement est la mise à mort intentionnelle d’un innocent, les deux parties devraient être d’accord pour s’y opposer. Dans tous les cas, il n’y a pas d’incompatibilité à soutenir simultanément les deux propositions suivantes :

A : “il est immoral de tuer intentionnellement un être humain innocent.”

B : “Il est moralement acceptable de mettre à mort un être humain coupable de crimes très graves.”

Les anti-avortement peuvent donc être à la fois pour ou contre la peine de mort. c’est un autre sujet. En revanche il est parfaitement incohérent d’être pour l’avortement et contre la peine de mort. Comment peut-on soutenir qu’il est immoral de tuer des criminels alors qu’il est moralement acceptable de tuer des innocents ?

Autre argument “tarte à la crème”, celui de l’avortement en cas de viol :

Seriez-vous favorable à interdire l’avortement dans tous les autres cas que le viol ?” En général, la personne pro-choix rétorque que non, ce à quoi on peut répondre : “Ah, je vois ! Donc en fait, ce n’est pas le problème du viol qui vous préoccupe vraiment parce que vous êtes pour l’avortement même quand la femme n’est pas violée. Parlons des cas plus généraux avant de nous concentrer sur le cas particulier du viol. J’ai une question. Pensez-vous que tous les êtres humains sont égaux en dignité ?”

Nous avons ainsi recentré le débat proprement sur la question essentielle. En revanche, admettons qu’une personne “mi pro-choix, mi pro-vie” dise la chose suivante : “Je suis contre l’avortement dans la quasi-totalité des cas, mais le cas du viol, quand même… On ne peut pas imposer ça à la mère. Elle est totalement innocente !”

Ici, la réponse pro-vie doit se faire avec tact et douceur. Comme le dit Trent Horn : “Quand les gens demandent si l’avortement doit être autorisé en cas de viol, ils ne cherchent pas à savoir si le foetus est un humain, mais si VOUS êtes humains.” D’où l’importance de manifester une grande empathie et compassion à leur égard.

Le viol est un crime atroce et le seul qui mérite d’être sévèrement puni est le violeur. De même que la femme victime de cette agression a besoin de notre aide, l’enfant innocent mérite notre assistance lui aussi. Dans notre pays, il est illégal de punir le violeur en lui donnant la peine de mort, mais il est parfaitement permis de tuer l’enfant conçu à travers ce viol. Ceci est profondément  injuste : si on ne donne pas la peine de mort au violeur qui est coupable, pourquoi la donnerait-on à l’enfant qui est innocent ?

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