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Culture de mort : Avortement

Certains pharmaciens s’inquiètent : si vous achetez votre test de grossesse au supermarché, ils vendront moins de pilules du lendemain

Autrement dit, en se disant, hier, favorable à une extension de la vente des tests de grossesse hors des pharmacies, le ministre de la Consommation, Benoît Hamon, risque de diminuer le nombre d'avortements par pilule abortive. Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats
pharmaceutiques, s'alarmait donc ce matin au micro de France Info :

 

La mesure fera sans doute l'objet d'un amendement dans le projet de loi sur la Consommation, examiné en première lecture cette semaine au Sénat.

Addendum :

Comme l'ont noté certains lecteurs, il faut attendre au minimum huit jours après un rapport pour pouvoir utiliser un test de grossesse de manière fiable. Et il est alors trop tard pour prendre la pilule du lendemain (qui n'est efficace que dans les trois jours, et encore) ! C'est pourquoi certains pharmaciens, comme Philippe Gaertner, conseillent de manière "préventive" à leurs clientes inquiètes d'être enceintes, de prendre sur le champ la pilule abortive (sur ce point, il est utile de relire la position du Vatican), au lieu d'acheter un test de grossesse. La libéralisation du marché des tests de grossesse a donc pu, dans un premier temps, sembler une bonne nouvelle : ne pouvant plus avoir recours à la pilule du lendemain, certaines femmes pourraient décider de garder leur enfant.

C'était sans compter une précision apportée ultérieurement sur son blog par le ministre du Droit des femmes, Najat Vallaud Belkacem :

"J’ai souhaité que cette mesure soit accompagnée de la diffusion dans les
notices et sur les boîtes de messages d’information pour les femmes
enceintes
. Ces informations doivent être clairement données :  il sera
rappelé aux femmes la nécessité de consulter un médecin ou une
sage-femme en cas de test positif mais seront aussi rappelés les conseils
qu’elles peuvent trouver en matière de contraception ou d’interruption
volontaire de grossesse
auprès des centres de planification et
d’éducation familiale."

Grâce à de telles notices diffusées dans les boîtes des tests de grossesse, les femmes seraient donc orientées directement vers les centres de Planning familial, qui militent pour l'avortement. Ce qui n'est pas le cas de tous les pharmaciens, certains conseillant courageusement à leurs clientes de garder leur enfant.

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11 commentaires

  1. Ce n’est pas le tout d’être opposé à certaines pratiques pour des raisons morales ou éthiques, faut-il encore être rigoureux dans l’exposé de la question…
    Un test de grossesse va détecter la gonadotrophine chorionique qui commence à être secrétée lors de la nidation du zygote dans la muqueuse utérine…
    Contrairement à que certains pourraient croire, la fécondation n’a pas lieu dans l’utérus, mais dans le haut de la trompe de Fallope où l’ovule pondu a été récupéré…
    Et l’œuf va mettre une bonne semaine de migration (en se divisant pendant ce temps là) pour descendre jusque dans l’utérus.
    (D’où d’ailleurs la question éthique posée par la contraception “anti-nidation” qui provoque le rejet d’un œuf déjà divisé, en fait, un pré-embryon…
    Il est évident qu’antérieurement à cette nidation de l’œuf, il n’y a pas sécrétion de l’hormone test…
    Par suite, tester une fécondation potentielle de moins de 8 jours, avec un test de grossesse donnera fatalement toujours un résultat négatif!
    C’est sur cette question que les pharmaciens attirent l’attention des instances publiques: leur rôle de conseil – notamment auprès des jeunes – va se trouver sérieusement obéré…
    La question n’est pas le fait qu’ils “vendent moins de pilules du lendemain” auprès d’une clientèle peu ou pas avertie, c’est de risquer de voir se développer une épidémie d’avortements chirurgicaux après six semaines / deux mois de grossesse, avec tout le cortège traumatique que cela représente…Et les coûts y afférant pour la Sécu puisque c’est remboursé à 100%…
    Là est le problème dans leur esprit!

  2. Merci “saint-plaix” pour votre commentaire très précis qui complète bien l’extrait sonore. Sans cette information, on peut effectivement interpréter complètement différemment la remarque de France Info, qui est bien trop incomplète pour être compréhensible d’un non-initié (et je ne suis pas certaine que les clients potentiels d’un test de grossesse auront des souvenirs suffisamment frais et précis de leurs éventuels cours de science en lycée pour tirer les conclusions adéquates).
    Voilà un beau sujet de baccalauréat?

  3. Quel monde bassement mercantile… sur un sujet aussi grave !

  4. je trouve tous ces raisonnements très compliqués. à mon avis, ça ne change pas grand chose aux histoires de pilules et d’avortement.
    Les pharmaciens ne sont pas contents car ils perdent le monopole des tests de grossesses et d’ovulation, c’est tout.

  5. Mettre l’adresse des plannings d’avortements dans les tests de grossesses ? sympa pour les familles qui ont du mal à avoir des enfants ou qui attendent cela avec impatience… Mais c’est vrai, il faut bien expliquer qu’un bébé est une maladie immonde dont il conviendrait de se débarrasser comme d’une tumeur…
    Monde dégénéré…

  6. @ saint-plaix : vous semblez considérer que le recours à la pilule du lendemain vaut mieux qu’une IVG ! Ce n’est pas du tout ce que dit l’Eglise !

  7. On dirait vraiment plutôt une histoire d’argent… J’ai acheté (parfois très cher, les prix ont baissé ces dernières années)quelques tests de grossesse dans ma vie, et jamais un pharmacien ne m’a proposé spontanément de conseil ! Une femme qui voudra un conseil pourra toujours le demander à la pharmacie !
    Par ailleurs à la campagne j’ai plusieurs amies qui n’achèteraient jamais un test à la pharmacie de leur village et donc se tapent des kilomètres pour s’en procurer incognito. Comme c’est déjà le cas pour les préservatifs, ce serait quand même plus simple de les trouver au supermarché.

  8. Je suis désolé si BN a cru discerner dans mon propos une équivoque malheureuse!
    Je ne dis pas du tout qu’une pilule (du lendemain) est “mieux” qu’une IVG!
    Je souligne l’aspect financier que ne peut négliger le pharmacien interwievé ici: une IVG cela coute plus cher à la Sécu qu’une pilule!
    Donc “on” va essayer d’éviter d’en arriver là le plus possible!
    C’est cela l’argument mercantile!
    Désolé de cette “méprise”!

  9. C’est terrible que pour certains pharmaciens, l’éthique, ce soit de limiter le trou de la Sécu plutôt que de conseiller à ces femmes de garder leur enfant. A leur décharge, donner un tel conseil, c’est très risqué.

  10. Le Planning familial sur France Inter ce matin approuvait la décision de la Ministre : il y a donc bien un calcul machiavélique derrière cette décision.
    Il s’agit de faire en sorte que les professions de santé, pourtant très atteintes par la culture de mort, mais qui conservent des obligations professionnelles et une responsabilité contrôlées et garanties en principe par l’Ordre des médecins et celui des pharmaciens, structures indépendantes de l’Etat, soient remplacés par des lobbys totalement dépendants de l’Etat, et sous ce couvert administratif, placées sous le contrôle de réseaux liés au Grand Orient.
    Il se trouve en effet qu’une forme de prise de conscience commence à se faire jour des dangers de certaines pratiques et médications dans le monde des praticiens de santé : le Planning, bras armé du Grand Orient, reçoit donc la mission de s’interposer entre les femmes et les professionnels.
    Il est grand temps de prononcer la séparation du Grand Orient et de l’Etat.

  11. Pilule du lendemain “mieux” qu’une IVG ?
    Non, car l’âme est créée immédiatement à la conception, dit l’Eglise, il me semble.
    Mais en un certain sens, oui.
    D’un point de vue biologique, le stade de développement est radicalement différent entre l’oeuf et le foetus.
    Et la pilule du lendemain empêche -selon les cas- soit une nidation, soit une ovulation, soit rien du tout. L’avortement met fin à un fœtus ou à un embryon à coup sûr.
    Enfin pour la femme, l’avortement est bien plus traumatisant que la pilule du lendemain.

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