Le gouvernement hongrois a envoyé une lettre aux ambassadeurs de plusieurs pays de l’Union européenne pour les mettre en garde contre une éventuelle participation à la marche LGBT+ prévue samedi, malgré l’interdiction prononcée par la police locale. “La situation juridique est claire : la Pride est un rassemblement interdit par la loi”, écrit le ministre de la Justice hongrois, Bence Tuzson. Ceux qui y participeraient commettraient donc une infraction, prévient-il.
Les représentations diplomatiques et culturelles de 33 pays ont publié une déclaration de soutien à l’événement. Parmi les 27 Etats membres, l’Italie, la Croatie, la Slovaquie, la Roumanie et la Bulgarie ne faisaient pas partie des signataires.
Les autorités plaident pour que la marche se déroule dans un lieu fermé, comme un stade ou un hippodrome, à l’abri du regard des mineurs. La ville et les organisateurs ont refusé l’option proposée par le gouvernement, “préférant la confrontation et l’illégalité”, a fustigé le porte-parole du gouvernement hongrois, Zoltan Kovacs.
Ursula von der Leyen a publié une vidéo de propagande LGBT, à vomir, pour appeler les autorités hongroises « à autoriser la Pride de Budapest à se dérouler sans crainte de sanctions pénales ou administratives à l’encontre des organisateurs ou des participants ». Et d’ajouter : « A la communauté LGBTIQ+ en Hongrie et au-delà : je serai toujours votre alliée. »
Viktor Orban a répliqué :
« J’exhorte la Commission européenne à s’abstenir de toute ingérence dans les affaires policières des États membres, où elle n’a aucun rôle à jouer. »
En revanche Ursula n’a rien trouvé à redire suite aux interventions de la police allemande chez 150 personnes soupçonnées de « discours de haine » sur les réseaux sociaux, dans le cadre de la 12e « journée d’action contre la haine et l’incitation à la violence en ligne ». Les poursuites pour « discours de haine » ont quadruplé ces trois dernières années. La police de Berlin ajoute des conseils de délation :
« Il existe déjà aujourd’hui de nombreux moyens faciles de signaler les crimes haineux sur Internet. Dans ce contexte, la police recommande de porter plainte auprès de n’importe quel commissariat de police ou en ligne via la police en ligne, de contacter des centres de signalement centralisés tels que REspect, HateAid ou le Centre de signalement des contenus illégaux sur Internet (ZMI), de signaler les messages haineux aux fournisseurs de réseaux sociaux et de leur demander de supprimer les contenus punissables, et de sauvegarder soi-même le message concerné, par exemple sous forme de capture d’écran, afin de conserver les preuves. »