L'APEL a publié un dossier récapitulant les positions des principaux candidats sur l'école. Sur la liberté scolaires, les réponses sont… inégales :
- Nicolas Sarkozy : "Le candidat souhaite que les parents soient associés plus étroitement à l’action des enseignants.""En cas de victoire de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle, les relations avec l’Enseignement catholique devraient se poursuivre dans un climat de confiance.""Nous sommes par ailleurs très attachés à la loi Debré, qui définit les rapports entre l’État et les établissements privés sous contrat."
- François Hollande : "la loi Debré de 1959 et les modifi cations apportées en 1985 ont institué un équilibre qu’il n’est pas question de remettre en cause. Associés au service public, les établissements privés doivent, selon lui, respecter pleinement les principes énoncés par la loi : accueil des enfants sans distinction d’origine ou de croyances, entier respect de la liberté de conscience des élèves et des maîtres, application des horaires et programmes officiels." "Il n’est pas envisagé de modifier l’équilibre institué par les lois en vigueur. La liberté de choix des familles sera donc respectée. Cela dit, pour la cohésion sociale du pays et la formation humaine des élèves, il est souhaitable que les établissements privés accueillent, comme le fait l’enseignement public, tous les élèves sans considération de leur origine sociale, voire qu’ils participent à l’effort de la Nation en faveur d’une indispensable mixité sociale et scolaire. Ce serait la juste contrepartie du financement, par l’État, de cette liberté."
- François Bayrou : "l’Éducation nationale doit garantir le bon fonctionnement de tout le système éducatif. Il juge que les écoles privées sous contrat, confessionnelles ou non, ont subi la politique de suppression de postes depuis cinq ans." "Si l’autonomie, c’est la mise en concurrence, l’opposition des méthodes ou la fin du caractère national de l’éducation et des programmes, c’est non. Ce n’est pas notre conception de l’école et de la société. En revanche, il convient de laisser libre cours aux initiatives, à la créativité, aux innovations, aux projets pédagogiques qui révèlent les talents. Le dogme du contrôle étatique au nom d’un égalitarisme idéologique est une autre dérive qui aboutit à l’uniformité. Nous mutualiserons les bonnes pratiques."
- Marine Le Pen : "Pas de changement en vue dans les relations avec l’Enseignement catholique si Marine Le Pen arrivait au pouvoir. « Les établissements privés sous contrat doivent continuer à bénéficier des aides et subventions de l’État, à condition, bien sûr, de respecter les programmes de l’Éducation nationale »" "Pour beaucoup de familles, notamment les plus modestes, le privé est un choix par défaut. Lorsque nous aurons rétabli un service public de qualité, les familles n’auront plus de raison d’envoyer leurs enfants dans des établissements privés. Sauf, bien sûr, si elles souhaitent pour leur enfant un enseignement religieux, choix parfaitement légitime."
Il y aussi un résumé des propositions de Jean-Luc Mélenchon et d'Eva Joly. Je vous en fais grâce.
lama12
Aucun candidat n’a eu le courage de proposer de supprimer l’inepte règle du maintien de l’enseignement privé à la portion congrue (20 %) par rapport au public. Ainsi les candidats cautionnent la limitation des postes d’enseignants,tout en lui demandant d’accueillir tout le monde ! Le pire c’est qu’ils se prennent au sérieux !
Le résultat est connu : c’est l’obligation de refuser des enfants,faute de place.
La France meurt à petit feu de son incapacité à tuer toutes ses vaches sacrées : autre exemple, en 1920, il y avait 25 000 taxis à Paris, chiffre fixé autoritairement à 15 OOO par le front populaire en 1937, et qui n’a pratiquement pas varié depuis !
Jacques
L’APEL est une association de parents qui ne défend plus rien de l’enseignement prétendu libre.
Voir le salon Beige s’appuyer sur les analyses d’une association qui n’a jamais pris position contre la diffusion du baiser de la Lune ou l’arrivée des théories du genre sans recul critique est décevant.
[En l’occurrence, il ne s’agit pas d’une analyse de l’APEL mais des propositions des candidats rapportées par l’APEL. MJ]
Saint-plaix
Je regrette que le Salon Beige nous ait “fait grâce” des positions des écologistes en la matière. Pourquoi?
Simplement parce que l’on aurait découvert que le gourou éducatif des Verts est officiellement…Philippe Merieu!!!
Ce nom est peut être trop peu connu de certains mais il n’est pas sans importance: Mérieu est – à lui seul ou quasiment – le théoricien de toutes les démagogies, de la dogmatisation pédagogique et de la tyrannie des IUFM qui a imposé la déstructuration de toute connaissance. C’est ce qui a fait passer en 30 ans l’Education Nationale d’un des meilleurs niveaux mondiaux en matière d’enseignement à celui observé dans les républiques bananières…
Que Mérieu ait été prié par le PS d’aller exercer ailleurs ses talents dévastateurs est lourd de signification…
Ainsi même au PS, on peut avoir conscience des réalités…
Une consolation…
maguelone
Dommage que rien ne soit dit sur les écoles hors contrats et leur financement par les dons.
qu’en est-il de l’interdiction (évoquée je crois lors du vote de la loi de budget 2012) des réductions d’impots en cas de dons aux ecoles hors contrats ?
Il y a là un véritable enjeu politique…
N’oublions pas que c’est Hollande qui a proposé cet amendement … a-t-il été voté déjà ?
[La menace est passée : les dons aux associations scolaires sont déductibles des impôts. MJ]
Robert Marchenoir
Bel exemple du n’importe quoi du programme Bayrou :
1. “Si l’autonomie, c’est la mise en concurrence, l’opposition des méthodes… c’est non.”
2. “En revanche, il convient de laisser libre cours aux initiatives, à la créativité, aux innovations, aux projets pédagogiques qui révèlent les talents.”
Donc, il faut de la concurrence, mais sans concurrence. Débrouillez-vous avec ça…