Deux listes de métiers ont été élaborées par les services du ministère de l’Economie, des Finances et de l’Emploi. L’une répertorie 30 professions «susceptibles d’être proposées dans certaines régions aux ressortissants des pays tiers» (hors UE). Il s’agit de métiers qualifiés exigeant des diplômes du supérieur. L’autre liste concerne les 152 métiers qui seraient ouverts aux ressortissants des pays nouvellement membres de l’UE. Elle couvre un large éventail de professions, certaines exigeant peu de qualification, comme laveur de vitres spécialisé, serveur en restauration ou bûcheron.
On apprend ainsi que la France a besoin d’employés de ménage à domicile, de responsables d’exploitation en assurance, de sylviculteurs, de matelots à la pêche, de soudeurs, d’agents d’encadrement de la construction mécanique, d’ingénieurs d’affaires, de conseillers en crédit bancaire. Métier par métier, région par région, les besoins sont évalués à l’unité près : l’Ile-de-France manque ainsi de 6 979 dessinateurs du BTP, de 7 465 dessinateurs projeteurs de la construction mécanique et du travail des métaux, de 761 attachés commerciaux en biens intermédiaires et matières premières; Rhône-Alpes de 559 merchandiseurs et de 110 pilotes d’installation de production cimentière; …
Le 22 septembre, Nicolas Sarkozy avait annoncé «un chiffre plafond d’étrangers que nous accueillerons sur notre territoire» avec «un quota par profession» et puis, «naturellement, un quota par région du monde». Ce qui reste à faire.