Selon Arthur Berdah dans Le Figaro, le président de la République et le premier ministre n’ont pas recruté Eric Dupont-Moretti à la justice uniquement pour son expertise et sa connaissance des dossiers, mais parce qu’il a fait de la lutte contre le RN l’un de ses principaux combats.
Avec un point d’orgue en 2015, lorsqu’il a plaidé pour l’interdiction pure et simple du mouvement, au motif qu’il ne serait « pas républicain ». Une position qu’il s’est bien gardé de renouveler depuis son entrée au gouvernement. Sans forcément aller à nouveau sur le terrain juridique, le garde des Sceaux ne devrait donc pas tarder à réengager une bataille très rude sur le plan politique. « Éric Dupond-Moretti est populaire sans être populiste. Je dirais même qu’il est d’une sorte de “populisme raisonné et éclairé”. Grâce à lui, le macronisme va pouvoir élargir sa base électorale, et dépasser notre sociologie qui est trop restreinte et trop monocolore , se réjouit un proche d’Emmanuel Macron. On ne combat le populisme que par un contre-populisme », ajoute-t-on de même source. Pour l’accompagner dans sa croisade, Éric Dupond-Moretti pourra compter sur les renforts de Jean Castex et Roselyne Bachelot. « Ensemble, ils forment un couple à trois. Leur polyphonie va constituer notre chorale antipopuliste avant 2022 », résume un membre du premier cercle du président.