Selon un document officiel de l’Etat révélé par Auto Plus, les policiers ne sont pas en mesure de régler correctement les radars fixes ou mobiles. Avec à la clé des risques de PV injustifiés. Le secrétariat général de l’administration de la police de la préfecture de la zone de défense Est (Metz) a réalisé en 2006 un rapport édifiant qui démontre d’importantes « erreurs de mesure » des radars de vitesse, qu’ils soient fixes ou embarqués. Ces erreurs sont
"engendrées par le mauvais positionnement fréquent des cinémomètres radar fixes et embarqués".
Ainsi, pour mesurer la vitesse d’un automobiliste, un radar doit être placé face à l’axe de la route, puis orienté à 25 degrés. « Mais un écart d’un degré, c’est une marge d’erreur assurée de 4 à 5 % ». L’écart peut atteindre 10 à 13 % si le radar est orienté à 22° par exemple. Pour une vitesse de 90 km/h sur une rocade, l’erreur varie alors de 9 à près de 12 km/h ! L’enjeu financier s’avère colossal : le total des produits des amendes générés par les radars s’est élevé à près de 350 millions d’euros en 2006. A la fin de l’année, 2000 radars (deux tiers fixes et un tiers mobiles) seront en service sur les routes en France.