Pour Philippe Oswald, le drame de Toulouse-Montauban fait remonter des problèmes à la surface :
"Voilà qui repose avec plus d’acuité que jamais une cascade de problèmes bien connus mais bien loin d’être résolus : celui du « multiculturalisme », celui de l’intégration et du droit du sol, celui de l’abandon de nos « banlieues » à des zones de non-droit, celui de la circulation des armes et de la drogue qui finance leur achat, celui de la « politique de la ville » qui subventionne à fonds perdus (pas perdus pour tout le monde !), celui de la prison, lieu de la radicalisation plutôt que de la réinsertion où la bonne parole salafiste trouve une résonnance idéale.
Quoi qu’on pense de sa nature, de ses slogans, et de son programme politique, ce n’est pas « l’extrême droite » ni les discours « complices » de la droite qu’il faut aller débusquer derrière ces attentats. Elle n’était pas davantage impliquée en 1980, dans l’attentat de la rue Copernic, en 1982 dans le massacre de la rue des Roziers, ou en 1990 dans la profanation du cimetière de Carpentras. Mais nullement échaudés par tant de déconvenues, les professionnels de l’antiracisme, relayés par des candidats bien mal avisés, n’ont pas manqué de réitérer ces accusations la semaine dernière, avant que l’identité du tueur ne soit connue. L’envie furieuse d’en découdre avec l’ennemi de droite et la crainte de paraître islamophobe déclenche ce réflexe pavlovien. Autant d’écrans de fumée pour masquer l’incendie de nos banlieues. N’est-il pas grand temps, tout bavardage cessant, de nous en occuper ?"