Institutrice depuis plus de 10 ans, mère de 5 enfants, dont un
bébé de quelques mois, Virginie ne parvient pas à se faire
nommer en Ariège, où son mari vit et travaille.
Affectée en Normandie, elle est contrainte à parcourir 1800km chaque semaine si elle veut voir son mari et ses enfants.
"Je n'ai pas tenu longtemps, ni physiquement, ni
financièrement».
Sa dernière demande de rapprochement a été repoussée. Elle s'étonne :
«Beaucoup d'enfants, dans ce
département, ont été privés d'enseignants par manque de remplaçants,
alors que je suis privée de travail près de chez moi, en tant que
remplaçante».
Nathalie Costantini, directrice départementale de l'Education nationale,
explique que la machine ministérielle est complexe :
«Nous n'avons pas de solutions à proposer à cette personne, comme aux
trois ou quatre autres enseignants qui se trouvent dans le même cas
qu'elle, et je le regrette vivement. Nous sommes
conscients de leurs difficultés. Cependant, nous sommes tenus par les
règles d'affectation des enseignants, qui s'appliquent à tous. Nous
avons les mains liées. C'est d'autant plus compliqué en Ariège, un
département qui reste très demandé, alors que d'autres sont
déficitaires.».
