Jeanne Smits indique que Lord David Steel, qui fut l'architecte, en 1967, des lois autorisant l’avortement en Grande-Bretagne, a fait des déclarations surprenantes,
presque des regrets :
« Je n’avais jamais envisagé qu’il y aurait autant d’avortements ».
A propos du projet de légalisation de l'avortement en Irlande, il a affirmé :
« Je crois que ce serait une erreur
d’essayer de fixer une loi pour l’avortement pour les catégories comme
le suicide ou le viol. »« Il semblerait qu’on soit en train de faire l’erreur en Irlande
d’essayer de définir les circonstances où chaque avortement pourra être
pratiqué et c’est là un chemin à parcourir qui est sans espoir ».
Néanmoins, Lord Steel n'est pas devenu pro-vie. Il préfère une loi qui ne crée pas d’emblée une sorte de droit automatique.
De 1992 à aujourd’hui, pas un seul avortement sur une femme irlandaise pratiqué en Grande Bretagne n’a eu pour cause la nécessité de « sauver la vie de la mère ». En Angleterre et au Pays de Galles, depuis 1967, seuls 143
avortements (sur plus de 6 millions) ont eu pour motif la volonté de «
sauver la vie de la mère » ou de l’empêcher de « subir un dommage grave
sur le plan physique ou mental ».