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Cathophobie / Pays : Israël

Les représentants des Églises grecque orthodoxe, latine et melkite grecque catholique s’unissent pour condamner une série d’attaques visant Taybeh

Les représentants des Églises grecque orthodoxe, latine et melkite grecque catholique s’unissent pour condamner une série d’attaques visant Taybeh

Déclaration du 8 juillet des prêtres des Églises de Taybeh – Ramallah / Palestine concernant les attaques répétées par les colons sur les terres, les lieux saints et les propriétés. Traduction Laurent Ozon :

Nous, prêtres des trois églises de Taybeh – l’Église grecque orthodoxe, l’Église latine et l’Église melkite grecque catholique – élevons nos voix au nom des habitants de notre ville et de nos paroissiens pour condamner fermement et avec consternation une série d’attaques visant Taybeh. Ces assauts menacent la sécurité et la stabilité de notre ville et cherchent à miner la dignité de ses résidents et la sainteté de ses lieux sacrés.

Le lundi 7 juillet 2025, des colons ont délibérément mis le feu au cimetière de la ville et à l’historique Église de Saint-Georges (Al-Khadhr), datant du 4e siècle – l’un des plus anciens lieux de culte. Malgré les efforts des équipes de lutte contre les incendies, les dégâts n’ont pas été contenus et ont affecté les résidents locaux. En l’absence d’une intervention rapide, les colons continuent de faire paître leur bétail dans les terres agricoles de Taybeh, y compris les champs familiaux et les zones près des habitations, sans aucune dissuasion ni intervention des autorités. Ces violations vont au-delà de la provocation ; elles privent les agriculteurs d’accéder aux arbres et cultivent leur subsistance. La zone est de Taybeh, qui comprend plus de la moitié du territoire de la ville et abrite l’essentiel de son activité agricole, est devenue une cible ouverte pour les avant-postes de colonisation illégale qui se développent rapidement sous protection militaire. Ces avant-postes servent de base à de nouvelles agressions sur le terrain et son peuple. En tant que prêtres, nous portons une responsabilité pastorale et morale envers notre communauté.

Nous ne pouvons rester silencieux face à ces attaques incessantes qui menacent notre existence même sur cette terre. Taybeh – connue dans l’Évangile sous le nom d’« Éphraïm », le lieu où Jésus s’est retiré avant Sa Passion (Jean 11:54) – est la dernière ville entièrement chrétienne de Cisjordanie. Cette population représente un héritage spirituel et culturel unique, préservé fidèlement par les habitants de Taybeh à travers les générations, mais elle est maintenant exposée à un sérieux risque d’érosion et de déplacement en raison du ciblage systématique des terres, des lieux sacrés et de la communauté locale.

Nous appelons les acteurs locaux et internationaux – consuls, ambassadeurs et églises représentatives – à :

1. Lancer une enquête immédiate et transparente sur les incidents d’incendie et les assauts continus sur les propriétés, les terres agricoles et les lieux saints.

2. Exercer une pression diplomatique sur les autorités occupantes pour arrêter les actions des colons et les empêcher d’entrer ou de paître dans les terres de Taybeh.

3. Envoyer des délégations pour visiter le terrain, documenter les dégâts et témoigner de la réalité sur le terrain.

4. Soutenir les habitants de Taybeh par des initiatives économiques et agricoles, et renforcer leur résilience avec un accompagnement légal efficace.

Nous croyons que la Terre Sainte ne peut rester vivante sans ses peuples indigènes. Éloigner de force les agriculteurs de cette nation blesse le cœur vivant de cette terre. Pourtant, nous restons fermes dans notre foi partagée et espérons que la vérité et la justice prévaudront finalement.

Fr. Daoud Khoury Fr. Jack Nabel Abed Fr. Bashar Fawadleh

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1 commentaire

  1. Comment ne pas pleurer en lisant un tel article. Jésus continue à être crucifié. Quand se peuple ira-t-il au Golgotha en disant “Pardon, Pardon, Pardon” tel que le souhaitait Mgr Joseph Lemann” lors du panégéryque qu’il prononça à Orléans dans la cathdrale le 8 mai 1873 pour la fête de Ste Jeanne d’Arc ?

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