Aymeric Peniguet de Stouz, administrateur de la chapelle Expiatoire, estime que les restes des 500 personnes exécutées sur la place de la Concorde pendant la Terreur, entre le 21 janvier 1793 et le 28 juillet 1794, reposeraient entre les murs de cet édifice religieux, bâti en mémoire de Louis XVI et Marie-Antoinette.
Une plaque dans les catacombes indiquait que les ossements, d’abord enterrés au cimetière de la Madeleine, avaient ensuite été déplacés dans les excavations souterraines de la ville Lumière. Problème : celle-ci désigne un autre cimetière. Les écrits de Louis XVIII ont alors mis Peniguet de Stouz sur la piste de la chapelle Expiatoire. «Qu’aucune terre saturée de victimes ne soit déplacée de ce lieu pour la construction de la chapelle», avait ordonné le roi de France à l’architecte du bâtiment.
L’administrateur a pu procéder à des fouilles. En faisant passer une caméra dans les joints entre deux pierres d’un des murs de la chapelle, le duo est alors tombé sur des os et des phalanges humaines. En utilisant une technique de forage multiple, il a également buté sur des coffres en cuir dans lesquels seraient entassés des restes humains.
Des fouilles complémentaires devraient avoir lieu l’année prochaine.