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Immigration / Valeurs chrétiennes : Education

Les résultats du système scolaire français sont mauvais, mais on peut quand même se réjouir : l’immigration chamarre la France

Les résultats du système scolaire français sont mauvais, mais on peut quand même se réjouir : l’immigration chamarre la France

Le titre vous paraît bizarre ? Vous allez comprendre.

Une Note d’information (n° 19.08 de mars 2019) de la DEPP (direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) du Ministère de l’Education) fournit un diagnostic simple à garder en tête concernant Lévolution des performances en calcul des élèves de CM2 à trente ans d’intervalle (1987-2017). Le résultat moyen est passé de l’indice 250 en 1987 à l’indice 175 en 2017 : soit une baisse de 30%.

Premier réflexe : on cherche d’autres chiffres pour corroborer ou nuancer. La même DEPP fournit aussi un rapport copieux intitulé  L’état de l’école 2018, avec 29 indicateurs sur le système éducatif français. Parmi eux, trois décrivent des niveaux de compétences acquis en offrant une perspective sur plusieurs années :

  • celui des performances des élèves de CM1 en compréhension de l’écrit. Il baisse de 526 en 2001 à 511 en 2016.
  • Celui des compétences en histoire-géographie et enseignement moral et civique en fin d’école. Le résultat moyen était de 250 en 2006 et de 252 en 2017. Mais avec ce résultat, cela signifie que seulement « six élèves sur dix détiennent les acquis attendus en fin d’école (58,2 %)».
  • Et, au demeurant, ces mêmes compétences en histoire-géographie et enseignement moral et civique en fin de collège montrent un score ayant diminué de 250 en 2006 à 245 en 2017 : « Ainsi, près de six élèves sur dix détiennent les acquis attendus en fin de collège (54,1 %) ».

Le mouvement est donc bien baissier. Et on suppose que les acquis attendus devraient concerner 100% des élèves.

Deuxième réflexe : on essaie de comparer avec les autres pays. Les mêmes études de la DEPP proposent quelques éléments :

  • Pour l’indicateur des performances des élèves de CM1 en compréhension de l’écrit, le résultat moyen de l’Union européenne est de 540. L’Irlande est première avec un score de 567 ; la France est 22ème  (l’UE = 28 pays avant Brexit) avec son score de 511. Et pendant que le score français baissait depuis 2001, le score moyen des 19 autres pays qui ont participé aux mêmes cycles d’études est passé de 529 en 2001 à 543 en 2016, donc une hausse de 14 points.
  • Pour l’indicateur des performances des élèves de CM1 en mathématiques et en sciences de 2015, le score moyen global en mathématiques est de 488 pour la France, 527 pour les pays de l’Union européenne (500 en moyenne internationale) ; 487 pour les sciences pour la France, 525 pour les pays de l’Union européenne (500 pour la moyenne internationale).

Non seulement ça baisse, mais ce n’est pas glorieux.

Et, des données comparatives internationales (essentiellement les pays de l’OCDE) sont aussi fournies par les enquêtes internationales dites« PISA » (Programme for International Student Assessment).Ces enquêtes sont triennales et ont débuté en 2000. Les derniers chiffres disponibles sont de 2015, ceux de 2018 devant être publiés en fin de cette année.

Ces données sont complexes et font généralement appels à trois types de compétences : en mathématiques, en culture scientifique et en compréhension de l’écrit.

Le tableau ci-dessous essaie de rapprocher quelques nombres significatifs extraits de ces différents rapports permettant de situer la performance de la France par rapport à celle de la moyenne de l’OCDE, à celle de l’Allemagne (pays proche comparable) ainsi qu’à celle des Etats-Unis.

On remarquera immédiatement que la France est passée d’une 15èmeplace globale à une 26èmeplace en 2015. D’où les considérations générales sur un recul dans le classement. Ce recul est largement dû au fait que le nombre de pays concernés par ces études a augmenté : entre la liste des pays qui précèdentla France en 2016 et celle de ceux qui étaient présents dans l’étude de 2000, on note 9 nouveaux entrants (Singapour, Estonie, Taipei chinois, Macao, Vietnam, Hong-Kong, un énigmatique P-S.P-J Chine, Corée, Slovénie). On peut bien sûr regretter que la France n’ait pas des résultats supérieurs à ceux de ces pays nouvellement enquêtés.

D’autant plus que, dans le même temps, l’Allemagne elle a largement progressé : derrière la France en 2000 ; quasi à égalité en 2003, elle est maintenant 16ème.

A quoi cela est-il donc dû ? Quel est le diagnostic ? La Note d’information n° 19.08 ajoute ce commentaire étrangement passif :

« La baisse est constatée à tous les niveaux de performance et pour l’ensemble des items présentés. Ces résultats sont en cohérence avec ceux issus de l’enquête internationale TIMSS qui montrent notamment que les performances en mathématiques des élèves français en fin de CM1 en 2015 se situent en dessous de la moyenne européenne ».

On a l’impression de se satisfaire de pouvoir confirmer qu’on retrouve bien les chiffres des autres études qui montrent que nous sommes effectivement moins bons ! Quant aux causes, rien. La question n’est même pas envisagée.

Or, Cedric Villani, présenté comme l’incarnation de cette société civile si chère à Emmanuel Macron, médaille Fields (l’équivalent du Prix Nobel pour les mathématiciens ; il se dit qu’Alfred Nobel avait refusé de créer un prix Nobel de mathématiques parce que sa femme aurait eu une liaison avec un… mathématicien) est interrogé le 10 mars 2019 sur RTL.

« L’école française est une des plus inégalitaires qui soit malgré les moyens qui lui sont alloués. Qu’est-ce qui ne fonctionne pas ? Par rapport aux systèmes étrangers, qu’est-ce qui vous frappe ? »

C.Villani : « On ne peut pas comparer directement les résultats du système français aux résultats des systèmes étrangers. Le système français est l’un de ceux dans lesquels il y a le plus de complexité parce que la France est une terre d’immigration et ça a fait aussi partie de la force de la science française. Mais il y a des difficultés, il y a des questions d’assimilation qui sont à régler, qui sont à gérer. La France, c’est une société qui est très chamarrée, très colorée. »

« Quand je vous parle difficultés de l’école, vous faites directement référence à l’immigration ? »

« Oui, parce que la solution dans les questions d’immigration, l’école est à la fois une difficulté, une chance, une solution à trouver et c’est l’un des grands enjeux de l’école que de faire en sorte que ça vienne dans l’intégration. La France, quand vous regardez dans les études internationales où on se préoccupe de voir comment il faut enseigner dans un contexte de société colorée, la France est l’une des références internationales, de même que les Etats-Unis. Et si on compare notre système au système américain, on n’a aucunement à rougir. Le système d’éducation français a plein de difficultés mais ça reste une éducation de qualité ».

Ces propos amènent aux commentaires et questions suivants :

  • Il faut reconnaître à M.Villani une bonne dose de franchise en fournissant comme premier élément explicatif de la baisse du niveau du système scolaire français la présence d’enfants immigrés. Mais le gouvernement soutient-il ce diagnostic ? Quelle proportion dans le diagnostic ? Quels sont les plans d’action ?
  • Au vu des résultats PISA des Etats-Unis fournis dans le tableau ci-dessus, il n’apparaît pas très encourageant de vouloir comparer le système français à un système américain dont les résultats ont à peu près le seul mérite d’être encore un peu plus mauvais.
  • Villani ne se rend-il pas coupable d’une infox en estimant que « le système d’éducation français a plein de difficultés mais ça reste une éducation de qualité» ? Attention, nous sommes entrés depuis le 26 février dans cette période de trois mois précédant un scrutin national pendant laquelle les fausses informations sont réprimandées au titre d’une loi macronienne votée en particulier par … M.Villani.

Vous vous consolerez en pensant que l’immigration chamarre et colore la France. Mais n’exagérons rien : pas de remplacement…

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4 commentaires

  1. Ce qui est amusant c’est que les immigrationistes seront les premiers à dire « mais c’est normal que l’école ait des difficultés puisqu’elle doit former des élèves étrangers en grand nombre. Il faut plus de moyens pour cela = politique Blanquer de diviser par 2 les effectifs de CP dans les quartiers »
    Et puis les mêmes hurleront si Zemmour dit que l’école ne république ne joue plus son rôle d’ascenseur social dans les zones sensibles à cause de la trop grande proportion d’étrangers !

  2. Mais n’oublions pas que le premier souci de l’école en France est que c’est un système soviétique , centralisé et idéologique.
    Depuis qu’on lié les mains de l’eglise qui a fait la grandeur de notre système éducatif (et de la République à ses début qui a copié les méthodes des jésuites)

  3. “il se dit qu’Alfred Nobel avait refusé de créer un prix Nobel de mathématiques parce que sa femme aurait eu une liaison avec un… mathématicien” … hmmm! Si vous me trouvez trace d’une Madame Alfred Nobel (pas seulement une maîtresse éphémère), je suis preneur.

  4. Toutes les mesures ont été prises, années après années, afin que le niveau baisse.
    Lorsque le niveau remonte on supprime la mesure et lorsque le niveau baisse on maintiens la mesure en l’aggravant autant que possible.
    A force il n’y a plus que des mesures amenant à la baisse auxquelles on rajoute, autant que faire se peut, des mesures qui accélèrent cette baisse.
    Aujourd’hui le constat est que cela fonctionne bien, et il ne faut plus toucher à rien, l’abêtissement programmé des français est en cours.
    Toute ressemblance avec le génocide en cours, ou le grand remplacement, serait fortuite naturellement.

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