Les frères bénédictins de Sainte-Marie de la Garde fabriquent des produits monastiques, dont des sandales en cuir qui vont s'envoler pour le Japon. 50 paires de sandales vont être envoyées à Tokyo en février, dans le quartier branché des créateurs d'Aoyama. Le père Hubert, cellérier du monastère, explique :
«Une certaine Schoko m'a envoyé en juillet un courriel expliquant qu'elle dirigeait un concept store Arts & Science et possédait 8 boutiques à Tokyo et une à Paris, et qu'elle était très intéressée par commercialiser nos sandales. J'ai freiné en lui disant que notre travail était artisanal et que nous ne recherchions pas la quantité, mais la qualité. Mon propos l'a beaucoup rassurée. Nous lui avons adressée nos trois modèles et de 35 paires commandées au départ, nous en sommes à 50. Mais, nous devons produire du «35» pour les petits pieds des Japonaises».
Cinq moines, par roulement, travaillent à l'atelier au montage des sandales, au collage des brides, des lanières, à la découpe des semelles et des talons en caoutchouc, à l'assemblage des pièces. Des petits clous aident à solidifier la chaussure afin que l'ensemble tienne. Puis Frère Vincent œuvre aux finitions, à la teinture de la tranche du cuir. 120 paires sortent de l'atelier chaque mois et 1 400 par an. Un quart est vendu à la boutique porterie, un quart à la maison mère à l'abbaye du Barroux dans le Vaucluse et le reste part à une manufacture allemande qui alimente un réseau de revendeurs de vente par correspondance.
Le monastère compte 16 moines avec l'arrivée de deux novices.