Le 4 février, le Président Jean-Marie Nessi a écrit aux administrateurs de l’AGSE :
"Le conseil d’administration a décidé, le 6 octobre dernier, une mise à jour de nos textes en vue de préciser les modalités d’application du Motu Proprio dans notre mouvement. […] Ce texte ayant fait l’objet d’interprétations erronées [sic], nous avions prévu, lors du dernier conseil le 15 décembre 2007, de mieux présenter le contenu et les finalités de cette mise à jour. A cette fin un groupe de travail avait été constitué sous la responsabilité du commissaire national éclaireur Guillaume Canat."
Extraits des conclusions du groupe de travail :
"il ne nous semble pas souhaitable de mettre des enfants ou des jeunes à part, dans des unités dont la seule raison d’être serait une spécificité liturgique."
Le mouvement refuse donc la création de toute nouvelle unité qui serait basée sur une paroisse pratiquant la forme extraordinaire du rite romain. Mais la suite est aussi étonnante :
– Le missel de Paul VI est la règle habituelle de notre mouvement comme elle l’est dans l’Eglise, dans le souci d’un accès à la liturgie le plus large possible pour les jeunes [?!]. La forme ordinaire est utilisée dans nos activités et les rassemblements.
– Les unités peuvent, ponctuellement [?!], aller dans des paroisses, monastères ou communautés qui célèbrent selon la forme extraordinaire. […]
– Tous les groupes, maîtrises et conseillers religieux du mouvement sont concernés par ces orientations et auront à coeur de les suivre fidèlement.
– Les situations particulières seront étudiées par les commissaires généraux et le conseiller religieux national en lien avec la hiérarchie locale et en accord avec l’Evêque du lieu afin de rester dans l’esprit du Motu proprio.
Ces dernières dispositions sont frontalement contraires au Motu Proprio et au principe éminemment scout de subsidiarité. Mais le pire est à venir. A propos de la lettre du Cal Hoyos, le président précise :
"Ces recommandations dépassent largement le cadre des Guides et Scouts d’Europe et nécessitent notamment des échanges entre le Siège Apostolique, la Conférence des évêques de France et les 3 dirigeants de notre mouvement pour trouver comment mettre en oeuvre ces dispositions dans un mouvement éducatif de jeunes."
Belle pirouette pour ne pas avouer le refus de suivre les recommandations de Rome.