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France : Politique en France

Les services de protection de l’enfance protègent-ils vraiment nos enfants ?

Les services de protection de l’enfance protègent-ils vraiment nos enfants ?

Dans un contexte de campagnes médiatiques incessantes contre la maltraitance (la fameuse fessée) et dans la perspective du vote prochain de la loi “contre les violences éducatives ordinaires”, alors que le budget de protection de l’enfance dépasse les 8 milliards d’euros (à titre de comparaison, c’est deux fois et demi le budget de l’administration pénitentiaire à “population” prise en charge à peu près égale), tandis que de nombreux rapports publics et des reportages successifs dénoncent les ratés de la politique de protection de l’enfance : violences au sein des foyers, défaillance des prises en charge, 70% des jeunes de l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) sans diplômes et mis à la rue à 18 ans, 40% des SDF de moins de 25 ans passés par l’ASE, etc., Brigitte Nedelec, Conseillère régionale des Pays de la Loire (RN), chargée de mission du CEDIF, Comité Elargi de Défense de l’Individu et des Familles, nous communique un éditorial, qui démonte les rouages de ce qui est devenu un scandale d’Etat :

La vice-présidente du Conseil National de la Protection de l’Enfance (CNPE) Michèle Créoff et la journaliste Françoise Laborde invitent les personnalités du show-biz à signer une pétition dont le leitmotiv est : “chaque semaine, deux enfants meurent sous les coups et les tortures”. Certes le chiffre livré par la police et la gendarmerie est de 67 enfants par an, mais c’est moins parlant et on ne va pas se laisser entraîner dans une macabre bataille de chiffres sur cette question. Au-delà de 0 c’est trop ! Une fois le constat posé, que veulent les promoteurs de la pétition ? Michelle Créoff répond qu’il ne faut plus hésiter à soustraire les enfants à leur famille et donc à les placer au sein des services de l’Aide Sociale à l’Enfance, et bien plus tôt dans la vie de l’enfant. On peut comprendre : la famille est un lieu de danger, c’est bien connu !

Pourtant les meurtres d’enfant au sein des familles ont-ils augmenté ? Difficile de trouver des chiffres à ce sujet mais il est admis qu’ils sont constants. En face les mesures sociales dépassent les 300 000 dont la moitié relèvent de placements, là par contre l’évolution est nette : de plus en plus de mesures et de plus en plus de placements. Le recensement des « mineurs potentiellement en danger » explose depuis que la maltraitance n’est plus la seule raison invoquée pour la mise en place de mesures sociales, et il augmentera encore davantage avec la loi dite “sur les violences éducatives ordinaires”.

Est-ce que cela veut dire moins d’enfants tués par des géniteurs ? Faisons le calcul avant le passage des lois anti-familialistes (donc avant 2016) et selon les données de l’ONPE.

En 2007 le nombre de mineurs suivis était de 280 933, il est passé à 311 860 en 2016. On a donc 30 927 enfants suivis en plus dont environ 15 000 placements supplémentaires.

Or, sauver deux enfants par semaine de géniteurs meurtriers c’est en placer 104 de plus chaque année. En prenant les chiffres de 2015 à 2016 on obtient 7 440 mesures supplémentaires dont une moitié de placements. Soit. Mais de 104 à plus de 3 000 placements il existe une marge. Nous n’avons donc pas moins d’enfants martyrisés alors que les mesures sociales vont bon train.

Le raisonnement : plus de placements, plus de mesures, c’est moins d’enfants martyrisés, ne tient donc pas. La réalité, nous la connaissons pour avoir mis en cause l’ASE dans l’affaire de la petit Karine J (enfant violée au foyer de ses géniteurs et dont le retrait était demandée par la tante, active au sein du CEDIF) et cette réalité c’est que des enfants ne sont pas retirés à leur famille alors qu’ils devraient l’être que d’autres le sont sans justification avec les traumatismes voire des décès dans les deux cas.

Les promoteurs de cette pétition connaissent ces chiffres macabres, que cherchent-ils alors véritablement ? Pour les parents d’enfants placés abusivement c’est simple : ils portent tous la suspicion d’avoir voulu ou pu tuer leurs enfants si « l’ASE ne les avaient pas sauvés » comme le dit le député socialiste Iacovelli.

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1 commentaire

  1. La première violence faite aux enfants c’est l’avortement suivi du divorce. Et maintenant, mais aujourd’hui, dans une faible proportion, la PMA et GPA.
    Et ces choix sont encouragés par nos députés (à 80 ou 90% divorcés eux-mêmes) depuis 50 ans… Et la majorité des français. C’est là le drame…
    Néanmoins, je suis aussi opposé aux châtiments corporels, fessée et gifle en tête.
    Je serai curieux de connaître le lien entre ces choix éducatifs et la réussite humaine des enfants qui en ont été l’objet…

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