Lu sur le blog de la liberté scolaire, une analyse expliquant les origines de la réussite du système scolaire en Finlande :
"[…] La réforme du système éducatif constitua
le grand chantier qui permit de réaliser le socle de la réussite
finlandaise. Cette réforme ne fut pas conçue à partir d’un schéma
abstrait mais comme un moyen de répondre aux exigences de la société
moderne dominée par les échanges au plan national ou international, tout
en prenant en compte les besoins des individus. Les mots clefs sont
équité, qualité, efficience, internationalisation.La création des écoles polyvalentes pour
les élèves de 7 à 16 ans, avec la liberté des maîtres dans la conduite
des enseignements, l’implication des élèves dans la mise en œuvre des
enseignements, constituent les éléments majeurs d’une réussite
exceptionnelle. Un ensemble de matériels et de services accompagnent la
scolarité des enfants et favorisent le travail en commun : ateliers de
composition pour le bulletin d’informations, ateliers d’arts manuels, de
musique, d’expression théâtrale, d’initiation à l’écologie, etc. Les
élèves apportent leur contribution à la vie de l’école : arrosage des
plantes, nettoyage de l’aquarium, collecte des papiers, etc. Les parents
d’élève ne sont pas considérés avec suspicion mais sont les bienvenus
dans l’espace scolaire. Ils peuvent assister au cours. Leurs
connaissances sont mises à contribution dans les ateliers et les cours
du soir. Il est à noter que les inspecteurs généraux de l’Education
nationale ont été supprimés. Les enseignants ne font l’objet d’aucun
autre contrôle que ceux éventuels de leur chef d’établissement ou du
conseil de classe. Mais le bon niveau des classes dans lesquelles les
parents sont fortement impliqués, rendent désuets ces contrôles qui sont
en France l’objet de traumatisme pour bien des enseignants. En
Finlande, la notion de suivi des élèves remplace celle de contrôle des
enseignants.Dans les enquêtes PISA conduites par
l’OCDE, le système finlandais d’enseignement initial apparait comme un
des plus performants au niveau mondial que ce soit pour la
compréhension des textes, la culture mathématique, la culture
scientifique. Ajoutons qu’à l’opposé du système français, le système
finlandais ne reproduit ces écarts de niveaux qui perdurent entre les
catégories sociales. […]"
Gaël COUROSSE
Oui, mais cela requiert un préalable qui est difficilement acceptable dans une démocratie telle que la notre : que l’état fasse confiance aux parents pour l’éducation de leurs enfants. Parmi les milliers de choix que font les parents pour éduquer leurs enfants au quotidien, pourquoi leur interdit-on de choisir l’école qui leur convient le mieux ? La réponse est simple : notre république a juste peur de sa propre disparition, si bien qu’il lui faut en permanence rappeler à ses jeunes citoyens que leur salut passe par la république et la démocratie et que tout le reste n’est que tyrannie et oppression
Eloi
La grande limite de cette comparaison récurrente : la Finlande compte 5 millions d’habitants culturellement homogènes.
Le modèle finlandais est tout simplement un contre-exemple inapplicable dans un pays de plus de 60 millions d’habitants ayant une population aussi cosmopolite que la France.
Et c’est bien dommage, j’en conviens…
clovis
Je ne vois pas en quoi la structure de la population française rendrait impossible l’introduction d’un système ” à la finlandaise”. Il suffirait de l’adapter à nous en retenant les principes basés sur la Liberté et non sur une prétendue Egalité d’allure totalitaire. Ce qui rend cela difficile à appliquer en France ce n’est pas la structure et l’importance numérique de la population mais le carcan idéologique de la religion laïque.
Jean Theis
Je vois mal la méthode finlandaise appliquée en France, par exemple l’implication des élèves dans la mise en oeuvre de l’enseignement.
Combien d’élèves par classe en Finlande ? Les parents ont-ils pris l’habitude de cogner les enseignants comme chez nous ?
Par contre un système de chèque-éducation apporterait immédiatement des bouffées d’air et de liberté.