Lu sur l'Observatoire du Parlement :
"Alors que la finance internationale menace de déclencher une seconde crise pour éponger les pertes qu'elle a subi lors de la crise de 2008-2009, les instances publiques, tel le corbeau de la fable, promettent qu'on ne les y reprendra plus :
La France va enquêter "par tous les moyens" sur "les rumeurs infondées" qui ont visé l'Espagne et l'Italie et prendra des sanctions contre les spéculateurs, a affirmé vendredi Jean-Pierre Jouyet, président de l'Autorité des Marchés financiers (AMF).
"Que ce soit des banques françaises, que ce soit des banques étrangères qui opèrent à Paris, que ce soit des fonds à Paris, à Berlin, à Londres, peu m'importe. Dès que j'aurai des informations de spéculation, dès que j'aurais, par tous moyens, des comportements de marchés anormaux, il y aura enquête et sanctions", a affirmé M. Jouyet sur i-TELE.
"En plus, s'il s'agit d'établissements aidés par l'Etat, je ne peux pas l'imaginer. Ce serait un pur scandale"."
personne
On en reparlera d’ici quelques semaines pour voir si elles étaient infondées ces rumeurs…
Clément
Qu’est-ce qu’une rumeur infondée? Dire la vérité? Dire que le Portugal, l’Espagne et la France par exemple ont des taux d’endettement hors de proportion avec leur PIB?
Dire due la France a une dette (En valeur absolue) supérieure à celle de l’Allemagne et l’Angleterre réunie?
Dire que l’Espagne a 20% de taux de chômage?
Décidément “Celui qui dit la vérité doit être éliminé!”
Il nous font bien rire avec leur menaces
L. Cheron
Décidément, on suit mal certains commentateurs inspirés par la crise monétaire. Quand des autorités publiques ou para-publiques s’efforcent de combattre la spéculation pessimiste que suscite la dette de certains états européens, qu’est-ce donc qui poussent ici certains à s’en indigner ? Est-ce la fidélité à la liturgie « traditionnelle », la doctrine sociale de l’Eglise, le bien commun qui les fait souhaiter que le crédit et la monnaie s’effondre ?
Pour mémoire, ce n’est pas l’endettement en soi d’un état qui est en cause, mais la confiance raisonnable qu’on peut avoir en son remboursement. La spéculation a donc pour objet la prévision raisonnable qu’on peut faire des revenus publiques futurs, qui dépendent surtout de la croissance du revenu national, c’est-à-dire encore de la production. Le véritable enjeu, c’est donc la croissance économique.
Par ailleurs, il est peut-être des intérêts géopolitiques ou strictement privés qui s’affairent autour de l’euro, nord-américains ou autres. Avis aux connaisseurs.
Clément : la dette publique française (environ 2000 milliards de dollars) n’est pas supérieure à la somme de celle allemande (2000 milliards environ aussi) et britannique (1200 milliards ?)
cosaque
L Cheron :
La dette est virtuelle. Elle est principalement le fruit de l’usure. Pourquoi donc les banques privées ACHETENT-elles de l’argent à la BCE sur des taux Euribor, Eonia ? Cela veut dire que lorsqu’elles demande 100, elles doivent le payer 102… Il est donc mathématiquement impossible de rembourser ces sommes. ça parait si simple et c’est pourtant ainsi que nous sacrifions notre dur labeur.
So : “Le privilège du souverain est de battre monnaie”. Cela n’a jamais été autant d’actualité.
L. Cheron
Merci à cosaque d’essayer enrichir ma science (limitée) en la chose bancaire. Je crains de n’avoir pas tout compris d’Euribor et de sa parèdre Eonia, que j’avais d’abord pris pour des divinités d’un antique panthéon nordique. Ne s’agirait-il pas plutôt d’une affaire de réescompte ?
Vous auriez pu aussi, puisque vous m’aviez fait l’honneur de me lire, corriger une scandaleuse faute de conjugaison, où un verbe est accordé avec son complément. J’en suis encore marri. La « crise » nous fait perdre tout repère.