Entendu ce matin dans le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie, qui faisait sa rentrée (et que vous pouvez réécouter via le player en haut à gauche) :
"419 millions d’Euros, une hausse de 50%, dans les crédits de 2010, l’Etat subventionne de plus en plus une presse en déclin. Les radios sont envahies de campagnes de publicité officielle, contre le tabac, pour la sécurité routière et contre la grippe A. Il paye plus 200 000 abonnements gratuits pour jeunes ce qui va coûter 15 millions d’euros. Cet argent subventionne aussi l’Agence France Presse, principal pourvoyeur d’informations de la presse et paye de multiples campagnes dites d’information. Le déclin de la presse s’explique t-il par le fait que la presse est subventionnée ?"
Sylvain
> Le déclin de la presse s’explique t’il (pas “t’il”, mais “t-il”) par le fait que la presse est subventionnée ?
Ou par la concurrence d’Internet ?
Et c’est la faute de blogs comme Le Salon Beige, François Desouche, etc.
-)) Et c’est tant mieux !!! Continuez ! Une lutte sans merci est engagée entre Internet plus difficile à contrôler par l’Etat et des médias pour la plupart crapuleux. Les besoins croissants d’argent de ces derniers est un bon indicateur de la situation, de notre distance à la victoire.
Jeanne Smits
Non, c’est avant tout un problème de recettes publicitaires qui ont migré vers Internet et qui par conséquent financent de plus en plus les sites d’information professionnelle.
Faire face au financement d’un quotidien papier est excessivement lourd, avec frais d’impression et d’acheminement 5 à 6 jours pas semaine et le besoin d’avoir une équipe opérationnelle sur toute la chaîne, tous les jours de fabrication. Et les entreprises de press ont sans doute quelques avantages par rapport aux contributions obligatoires, mais elles restent lourdes et administrativement très contraignantes, alors même que les lecteurs ont en moyenne pris l’habitude de payer à peine 20, 40 ou au mieux 50 % du prix de revient de leur journal. (Ce n’est pas le cas pour “Présent” qui a apporté la preuve de pouvoir vivre sans subvention, même si celle-ci est très bienvenue.)
Je suis d’accord pour dire que le subventionnement d’Etat n’est pas sain, mais à tout prendre je ne trouve pas sain non plus la prise en charge par l’Etat de la sécurité sociale, de l’Education nationale, et même de la politique familiale puisque ce sont autant de domaines où les familles devraient être plus libres en disposant de revenus moins ponctionnés par l’Etat, ce qui leur laisserait aussi un vrai budget médias ! En attendant il faut bien survivre dans un régime socialisé et chaque euro de subvention qui est versé à “Présent” (par exemple) en fonction des exemplaires vendus ne va pas à l’Huma, à Libé ou à La Croix…
Je salue et apprécie les blogs, et spécialement celui-ci. Mais l’info qui y circule est pour grande partie tirée de la presse écrite. Que des lecteurs paient. Ou des agences de presse, que les journaux paient pour citer, ce qui est normal parce que leur travail n’est pas gratuit (à moins de le faire subventionner – par l’Etat ?).
Il faut en finir à mon avis avec le mythe de l’information gratuite, elle est forcément, à un moment donné, payée par quelqu’un : en soutenant et en payant la presse que vous aimez, c’est vous, lecteur, qui êtes garant de son existence et de la diffusion – fort opportune et appréciée – de ses contenus sur internet.
Remontez ne serait-ce que les dernières infos de ce blog-ci : une bonne part provient par copier-coller de la « grande presse », une autre de la presse payante de « notre » famille au sens large. Celle-ci ne vit pas de l’air du temps !
Amitiés
Jeanne Smits
[Une nuance tout de même sur ceci : “Mais l’info qui y circule est pour grande partie tirée de la presse écrite. Que des lecteurs paient.”
Et que les annonceurs paient. Et que les contribuables paient aussi, via les subventions décrites. La presse n’est certes pas gratuite mais les lecteurs de ce blog la paient aussi par leurs impôts.
Bien d’accord sur le reste.
MJ]
Sylvain
Je ne m’opposerai pas à (ce que je considère (1) comme) une personnalité comme Jeanne Smits, alors je dirai seulement que je ne comprends ce qui suit:
> Non, c’est avant tout un problème de recettes publicitaires qui ont migré vers Internet et qui par conséquent financent de plus en plus les sites d’information professionnelle.
Car si les pub ont migré vers Internet, c’est bien que le lecteur a auparavant migré vers lui, ayant déserté (un peu) la TV et (plus) la presse écrite, non ? L’oeuf ou la poule ?
(1) Par ailleurs, félicitations pour votre travail, et bonne réussite à votre journal, Présent, que je vois bien remplacer les vulgaires canards (Le M., Li…,Le Pr., etc.) après les changements qui me semblent proches.
jehan
Une remarque :
Dès qu’il prend une décision “forte” (“fausse” expulsion des Roms par exemple), le pouvoir est attaqué par la presse qu’il subventionne (à part quelques exceptions).
Cherchez l’erreur.
Bertrand
bien calculé en donnant des subventions on contrôle mieux la presse surtout les aiguiller dans le sens ou l’on veut
Anard
Subventions…compromission….soumission.