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Les syndicats de l’enseignement veulent supprimer le financement de l’école privée

Les syndicats de l’enseignement veulent supprimer le financement de l’école privée

Les attaques successives contre des établissements catholiques sous-contrat avec l’Etat fait partie d’une stratégie des laïcistes. Le SNES-FSU ne s’en cache pas :

[…] Depuis deux ans, l’actualité ne cesse d’exhiber la réalité crue du financement public d’une École privée sous contrat ségrégative et anti-républicaine. En 2023, la publication des indicateurs de positionnement social des collèges a démontré la ségrégation sociale due au privé. Les scandales « Stanislas » ou Immaculée-Conception de Pau ont aussi mis en lumière le financement ubuesque du caractère propre : non respect des programmes, catéchèse obligatoire, suspicion d’homophobie, sexisme, pressions psychologiques… Les cadeaux au privé de la part du ministère ou des collectivités territoriales sont inadmissibles.

Le SNES s’est pleinement inscrit dans l’initiative de la FSU de convaincre que l’heure était à la recherche d’une expression collective. Cela s’est traduit par la publication d’une tribune sur le site du Monde, le 30 janvier dernier. Le périmètre des signataires est impressionnant et inconnu depuis au moins 30 ans. Des organisations aux positions parfois très éloignées, se retrouvent sous notre impulsion en soutien à une vision ambitieuse de la laïcité scolaire. Dans le paysage syndical cela va de SUD à l’UNSA en passant par CGT et FSU. La tribune trace donc une perspective : école publique – argent public. Depuis le 30 janvier, le SNES et la FSU ont œuvré à maintenir cet arc large. Nous avons invité les organisations signataires à travailler concrètement à un plan de sortie du financement public de l’école privée sous contrat. Le calendrier de travail de l’année scolaire est déjà acté par tous. L’objectif est de produire une méthodologie concrète, précise, juridiquement étayée de cette sortie.

Pour le SNES-FSU un plan massif d’investissement dans l’École publique est indispensable, il répondrait à une demande sociale. Il doit être financé, en partie, par l’abaissement progressif et accompagné des fonds publics mis à la disposition du privé sous contrat. A terme, cela doit conduire à mettre fin à l’anomalie qu’est la loi Debré. […]

Il faudrait supprimer le financement public des établissements, qu’ils soient “publics” ou “sous-contrat” et proposer le chèque éducation aux parents, qui seraient ainsi libres de choisir de payer quelle école ils souhaitent pour leurs enfants. Ce serait un excellent moyen de forcer le mammouth à se réformer, l’école publique étant bien plus coûteuse que l’enseignement privé.

Le SNES-FSU revendique l’abrogation de la loi Debré ainsi que toutes les lois permettant le financement public de l’enseignement privé, dans la perspective de la nationalisation de l’enseignement privé sous-contrat.

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4 commentaires

  1. Les pouvoirs publics ne mettront jamais en place le chèque scolaire (ou chèque éducation) car ils savent que ce sera du jour au lendemain la faillite de l’Éducation nationale qui ne pourra supporter la concurrence. Sans parler des syndicats et des gauchards qui crieront avec effroi au retour des écoles confessionnelles du XIXº siècle. Guerre scolaire garantie.

  2. La “laïcité” n’ a qu’une fonction : balayer le christianisme.

  3. L’enseignement public est une vaste entreprise de décervellement et de perversion de la jeunesse, bien dans l’esprit ripoublicain…

  4. “En 2023, la publication des indicateurs de positionnement social des collèges a démontré la ségrégation sociale due au privé.”
    Il faudrait peut-être que ces syndicalistes se posent la question de la cause d’une telle ségrégation. Elle s’exprime assez simplement par l’impossibilité financière pour bien des familles de payer deux fois pour l’instruction de leurs enfants, une fois par leurs impôts, et une deuxième fois s’ils choisissent un établissement dont le financement n’est guère couvert par la solidarité nationale.
    À défaut de la solution “chèque éducation”, on pourrait adopter un dispositif de CRÉDIT D’IMPÔT (je dis bien “crédit d’impôt” et non “réduction d’impôt”, qui, comme son nom l’indique, ne profite qu’à ceux qui paient de l’impôt sur le revenu, soit la moitié des foyers fiscaux) d’un montant fixé par la loi en fonction du niveau de classe, compensant, au moins partiellement, la dépense engagée par les familles: les parents qui confient leurs enfants à un établissement public, n’ayant rien à payer à l’établissement, ne bénéficieraient évidemment d’aucun crédit d’impôt à ce titre, ceux qui optent pour un établissement privé verraient leur effort financier allégé.
    On aurait ainsi la preuve de cette “demande sociale” qui s’avèrerait peut-être plus un fantasme qu’une réalité.

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