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Europe : politique

Les tractations à Bruxelles commencent, avec comme arbitre Giorgia Meloni

Les tractations à Bruxelles commencent, avec comme arbitre Giorgia Meloni

Les analystes constatent que l’Europe est en train de se droitiser et de se fragmenter. Le vote a confirmé la tendance apparue dès 2019 au Parlement de Strasbourg : la fin de la traditionnelle alliance centre droit – centre gauche, et l’avènement d’une droite nationale puissante.

En Italie, le parti Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni, en Hongrie le Fidesz de Viktor Orban, en Autriche le FPÖ d’Herbert Kickl, triomphent, comme le RN en France. Ailleurs, en Allemagne, dans les pays baltes et nordiques, ils arrivent en deuxième position, mais avec des scores élevés. D’après les premières projections globales, les populistes de droites, eurosceptiques et souverainistes non inscrits recueillent 215 sièges sur 720, contre 184 pour la droite classique (PPE).

Alors que 8 capitales sur 27 sont déjà dirigées ou codirigées par la droite nationale, ce succès conforte les souverainistes dans leur volonté de refaçonner l’Union.

Le Hongrois Viktor Orban, président pour six mois du Conseil de l’Union européenne à partir du 1er juillet, déclare « notre plan n’est pas de quitter l’Europe, mais de la conquérir ».

A Rome, Giorgia Meloni, aux commandes depuis septembre 2022, veut » construire une majorité différente, qui exclut la gauche » avec sa formation à Strasbourg, appelée ECR (Européens conservateurs et réformistes, où siègent les élus Reconquête).

Le succès de l’Italienne en fait donc une faiseuse de roi d’autant plus influente, qu’au Parlement, le groupe ID (Identité et Démocratie, où siège le RN), a implosé fin mai avec la rupture entre le Rassemblement National et l’AfD allemande.

Dans les prochains jours, le grand marchandage va commencer pour des postes clés européens, ce qu’à Bruxelles on appelle les top jobs, à commencer par la présidence de la commission européenne.

Deux instances vont codécider le nom du futur chef de la Commission européenne. D’abord le conseil européen, c’est-à-dire, les chefs d’Etat et de gouvernement, qui se verront à Bruxelles pour un dîner informel le 17 juin, puis pour un conseil les 27 et 28 juin. Avec la dissolution, la France risque d’y être muette. Ensuite, le Parlement de Strasbourg. Celui-ci tiendra sa première session du 16 au 19 juillet avec trois missions : constituer ses groupes politiques, élire son président et approuver à la majorité le nom du candidat que le conseil lui propose.

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3 commentaires

  1. Oui bon en réalité ce qui frappe le plus c’est l’extrême stabilité du Parlement. L’extrême-droite (ECR-ID-Fidesz-AfD-NI), complètement désunie, a gagné en tout et pour tout une trentaine de députés. Les résultats ne montrent aucune tendance de fond (progrès en France et en Allemagne, recul en Suède et en Hongrie, etc etc).

    En contrepartie, les Verts et extrême-centristes de l’AELE ont perdu une trentaine de députés. Tous les autres groupes sont stables. La coalition centrale PPE-PSDE-AELE reste largement majoritaire.

  2. Imaginons : Marion négocie l’accord avec Reconquête-RN (au niveau national) contre une influence sur Meloni pour qu’elle accepte le RN dans ECR…
    Je rêve ?

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