Extrait d’un article de Valeurs Actuelles :
[…] Il existe actuellement non pas plusieurs centaines de zones de non-droit, mais plutôt de territoires où s’appliquent d’autres normes que celles de la res publica française, en l’occurrence, un mélange de loi islamique et de règles coutumières ethnico-culturelles et criminelles. Ce droit est imposé par des potentats locaux qui se considèrent comme l’unique autorité dans leur district et appréhendent l’État et ses représentants comme une puissance étrangère hostile. Le recul de la res publica encourage ces groupes séparatistes à sortir de leurs quartiers pour braver son autorité jusqu’au coeur de sa capitale. Alors que le décret du 31 mai 2020 interdisait tout rassemblement de plus de dix personnes dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, le 2 juin, une manifestation réunissait plusieurs dizaines de milliers de personnes pour « réclamer justice » après le décès d’Adama Traoré, lors de son interpellation par les forces de l’ordre en 2016. Les manifestants prétendaient artificiellement lier leur cause à la mort de George Floyd tué lors d’une arrestation par la police aux États-Unis en mai 2020. Ces prétextes fallacieux dissimulent mal une démonstration de force orchestrée par des groupes sécessionnistes promoteurs d’un islam intégral mâtiné de racisme anti-français. Leur silence sur les meurtres récents d’un jeune homme à Sarcelles, ainsi que d’une gendarme et d’un chauffeur de bus dans le sud de la France – d’aucuns parlent d'”incivilités” – tient-il au fait que les trois victimes étaient blanches contrairement à leurs tueurs respectifs ? Ces séparatistes bénéficient du soutien inconditionnel du ban et de l’arrière-ban de l’extrême gauche qui pense trouver là un nouveau prolétariat à encenser. Ces islamo-gauchistes et écologistes-pastèques ne saisissent pas que leurs “protégés” les manipulent, en usant au besoin de la taqiya, et, qu’en réalité, ils les exècrent en raison de leur athéisme.
En face, le gouvernement ne se contente pas de laisser la res publica et son droit être piétinés par des minorités séditieuses. Par la bouche de l’ancien ministre de l’Intérieur, il justifie ce renoncement de façon inconsidérée et suicidaire : « L’émotion mondiale […] dépasse au fond les règles juridiques qui s’appliquent. » Nul besoin d’être agrégé des facultés de droit pour comprendre qu’ici, le cher “État de droit” de tous les hérauts des “valeurs républicaines”, cédera sa place, dans le sang, à la loi du plus fort. Inventif, il a également lancé un improbable “ovni” juridique en clamant qu’une suspension devait être systématiquement envisagée à l’encontre de tout policier ou gendarme sur lequel pèserait un soupçon avéré d’actes ou de propos racistes. Pour couronner le tout, ce même ex-ministre a précisé qu’il était prêt à « s’agenouiller » pour « vaincre le racisme ». Un peu comme le vassal qui, dans le cadre de l’hommage féodal, prête allégeance à son seigneur, sauf qu’en l’occurrence, ce dernier ne le relèvera pas pour lui donner l’ os-culum – le baiser sur la bouche – avant de se jurer loyauté mutuelle. Ici, il s’agirait plutôt de l’humiliation du dhimmi qui se soumet devant son maître.
Un adage résume le comportement de l’État gangrené par les “valeurs républicaines” : “Faible avec les forts, fort avec les faibles. “ Ainsi, les “gilets jaunes” authentiques – qui disparurent rapidement après leur récupération par les mouvements islamo-gauchistes – avaient été violemment réprimés par les forces de l’ordre qui, en même temps, laissaient les casseurs et autres racailles commettre librement leurs exactions. Les rares voyous interpellés bénéficiaient de l’indulgence infinie d’une justice largement contaminée, en ce domaine, par une idéologie laxiste mortifère. Puis, durant la véritable claustration médiévale que le pouvoir politique a brutalement imposée à la population – pour tenter de camoufler son incurie et ses mensonges face à la pandémie qui a frappé le pays -, les policiers et les gendarmes, chapitrés par leur hiérarchie, se sont montrés impitoyables avec la population inoffensive. Malheur à celui qui avait oublié ou mal rempli son attestation de sortie : il était aussitôt frappé d’une amende de 135 euros. Pire, une minorité d’agents bornés n’ont pas hésité à verbaliser de façon imbécile, qui une dame de 79 ans simplement postée quelques minutes près de la fenêtre de l’hospice où dépérissait son mari de 93 ans ; qui un homme muni d’une attestation dérogatoire de déplacement se rendant au chevet de son père mourant qu’il ne reverra jamais vivant ayant été contraint de rebrousser chemin. Mieux, sur dénonciation d’un voisin, des policiers armés pénétraient dans une église parisienne pour interrompre une messe non publique qui réunissait 7 personnes non sans verbaliser grossièrement le prêtre officiant. Au même moment, un préfet de police reconnaissait implicitement que les fidèles musulmans pouvaient se réunir entre voisins le soir pour la rupture du jeûne durant le mois de ramadan, tandis qu’un directeur départemental de la sécurité publique demandait aux forces de l’ordre de se tenir en retrait des « quartiers à forte concentration de population suivant le ramadan ». L’effondrement de l’État qui s’accélère autorise les nouveaux sombres sires et leurs sbires à s’affronter ouvertement. Le chaos qui a récemment frappé Dijon est archétypique. À la suite de l’agression de l’un des siens, la “communauté” tchétchène a entrepris de le venger, c’est-à-dire, tout simplement, d’appliquer son droit coutumier ethnicoreligieux. Les agresseurs qui appartiennent à la “communauté” maghrébine sont originaires d’un des quartiers de la ville qu’ils tiennent en coupe réglée pour organiser leurs activités criminelles. Face à l’offensive tchétchène, les “seigneurs” locaux ont “naturellement” pris en charge la défense de leur territoire. Pendant plusieurs jours les deux “communautés” se sont affrontées, tandis que la puissance publique impuissante a laissé faire. La population dijonnaise, à commencer par celle qui vit dans le quartier disputé, a été totalement laissée à la merci des deux groupes lourdement armés. Puis les religieux ont pris les choses en mains et les “communautés” en guerre ont conclu un “armistice” à la mosquée ! De bien pires violences seraient survenues si l’un des deux camps n’avait été pas musulman, car là, il aurait fallu en sus donner une leçon aux infidèles. Cet épisode illustre parfaitement le fait, qu’aujourd’hui, plusieurs centaines de territoires codirigés par des caïds et des religieux se considèrent comme autonomes par rapport à la puissance publique, comme jadis les sires et châtelains. Mais le parallèle historique s’arrête là.
Cette fois, il n’y aura pas un Capétien pour restaurer – au besoin en utilisant la force de manière implacable, tel un Philippe le Bel – la res publica au nom du Christ. La Révolution a expulsé Dieu pour mettre l’homme à sa place, et depuis, la France déchristianisée n’en finit pas de se déliter. Désormais, à la tête du pouvoir séculier, se trouve un président de la République élu par le peuple. Et afin que les électeurs votent “correctement”, la lessiveuse médiatique essore intensément leur cerveau. Tout est fait pour promouvoir les “valeurs républicaines” destructrices de la res publica, et conséquemment, de la société française. Ici triomphe une vision suicidaire des droits de l’homme couplée à une idéologie mondialiste et européiste, l’ensemble étant promu par une oligarchie déracinée dont l’objectif est de faire de l’Europe une immense zone commerciale peuplée de consommateurs invertébrés, sans identité. Dès lors, le terrorisme des minorités s’exerce et il est aisé pour les groupes séparatistes de déboulonner les statues de Colbert et d’autres grands personnages du passé. L’objectif de ces conventicules “antiracistes”, qui constituent en réalité le racisme incarné, est de détruire de fond en comble la France, ses symboles et son histoire, qu’ils haïssent.
Cette fois, il n’y aura ni Paix ni Trêve de Dieu. Les évêques actuels ne paraissent guère de la même trempe que leurs devanciers des temps féodaux. Il est vrai que les seigneurs médiévaux étant tous chrétiens, la plupart d’entre eux respectaient, bon gré mal gré, l’autorité morale de l’Église. On ne peut pas exactement dire la même chose s’agissant des sécessionnistes d’aujourd’hui.
Cette fois, la plupart des séparatistes ne cherchent pas seulement à s’octroyer pouvoir et richesse. Ils prétendent également agir au nom d’une religion qui veut prendre sa revanche pour, enfin, conquérir la France et l’Europe, après avoir essayé sans succès pendant près d’un millénaire, entre le VIIIe et le XVIIe siècle.
Cette fois, en raison de la démission ou de l’incapacité des bellatores et des oratores, ce qu’il reste de laboratores lucides ne semble pas avoir d’autres choix que de prendre les choses en main pour enrayer la balkanisation mortelle de la France. Une telle perspective paraît aussi effrayante qu’inexorable.