Boucher installé dans l’avenue de la République, à Champigny, Kamal n’en revient toujours pas. Dimanche, à deux reprises, des voyous sont venus lui extorquer de l’argent :
"La première fois, vers 17 heures, ils étaient deux, âgés d’une vingtaine d’années. Ils m’ont menacé et m’ont dit : Tu payes ton billet et tu travailles, sinon tu travailles pas ! Je leur ai répondu qu’il était hors de question que je paye. Ils sont repartis en me menaçant."
Deux heures plus tard, 3 autres voyous, un peu plus âgés, surgissent à leur tour.
"Là, ça a été beaucoup plus violent, dans les gestes et dans les paroles. Ils m’ont dit qu’ils n’avaient pas peur de la loi, que de toute façon, la loi c’était eux qui la faisaient, on est avenue de la République, mais la République, c’est nous! m’ont-ils crié… Et quand j’ai confirmé que je ne voulais rien payer, ils se sont déchaînés en me disant : Nous, on travaille pas, on fait du business, et aujourd’hui, notre business, c’est toi et ta boutique, si tu payes pas, t’es un homme mort, tu mourras dans ta boucherie."
Aux menaces succèdent les coups. La boutique est ravagée. Le sol est jonché de débris de verre, provenant de vitrines réfrigérées que les voyous ont éventrées. A l’intérieur, la viande attend d’être jetée. Kamal déclare :
"J’aurais pu essayer de me défendre, mais j’ai confiance en la justice, en l’Etat, c’est à lui de me protéger. Si jamais je blesse quelqu’un en me défendant, je risque les assises. C’est à l’Etat d’assurer la sécurité de ses concitoyens qui veulent vivre tranquillement. Il faut donner davantage de moyens aux policiers pour qu’ils puissent faire leur travail. Ils veulent m’isoler, que plus personne ne vienne dans ma boutique, ne me fréquente, que je me retrouve tout seul face à eux. Mais je ne veux pas plier. Je n’ai pas peur de représailles sur ma famille car je n’ai pas de femme, pas d’enfant, je suis seul. Pourquoi me faire subir tout cela?"
L'Etat le protégera-t-il ? Il est permis d'en douter.
Ethos
Une belle prière d’hier pour aujourd’hui :
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste
Donnez-moi ce qu’on ne vous demande jamais.
Je ne vous demande pas le repos
Ni la tranquillité
Ni celle de l’âme, ni celle du corps.
Je ne vous demande pas la richesse
Ni le succès, ni même la santé.
Tout ça, mon Dieu, on vous le demande tellement
Que vous ne devez plus en avoir.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste.
Donnez-moi ce que l’on vous refuse.
Je veux l’insécurité et l’inquiétude.
Je veux la tourmente et la bagarre
Et que vous me les donniez, mon Dieu, définitivement.
Que je sois sûr de les avoir toujours,
Car je n’aurai pas toujours le courage
De vous les demander.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste.
Donnez-moi ce dont les autres ne veulent pas.
Mais donnez-moi aussi le courage
Et la force et la Foi.
La prière du para
André ZIRNHELD
Parachutiste de la France Libre,
Para mort au Champ d’Honneur en 1942.
Tonio
“L’Etat le protégera-t-il ? Il est permis d’en douter.”
En même temps, il s’appelle Kamal, il a peut-être une chance.
C’est un homme lucide : “Si jamais je blesse quelqu’un en me défendant, je risque les assises. ”
Il sait que la légitime défense n’existe pas. Mais bizarrement il croit encore en la justice. Pourtant, même la police n’y croit plus.
pg
Que KAMAL s’arrange avec Mohammed ou Mustapha : leur foi commune devrait les protéger.
Car si KAMAL est boucher en France, c’est parce que la France et les Français qui vivaient au sud de la Méditerranée ont été livrés à des exactions bien pires que celles qu’il subit présentement, sans avoir été non plus protégés dans leurs biens, leurs activités professionnelles, leurs familles et leurs personnes, par l’Etat et le Sauveur universel fils de lui-même et du PCF que fut DE GAULLE à deux reprises, hélas.
Beretta
Il n’a qu’à demander à ses potes ou les grands fréres,et aussi le mrap et la halde
conclusion son probléme
Robert Marchenoir
“Si jamais je blesse quelqu’un en me défendant, je risque les assises.”
Hallucinant de voir à quel point même un Arabe (pourtant favorisé par la justice en pareille circonstances) a intégré le discours d’intimidation dominant : surtout ne vous défendez pas, c’est interdit, etc.
Evidemment, personne ne va aux assises pour avoir seulement blessé quelqu’un en légitime défense. Cette dernière est suffisamment peu garantie par la loi et par la jurisprudence, pour qu’on n’en rajoute pas par là-dessus.
Sylvie
Ayons toutefois une pensée pour monsieur Galinier injustement poursuivi par la justice de notre pays, car il s’est défendu face à deux crapules qui n’en méritent pas large.
Monsieur Galinier est actuellement hospitalisé à la prison de Bésiers dans un état grave. Il ne faut surtout pas oublier que le cancer quel qu’il soit est mortel… Que ce soit la prostate, le pancréa, la gorge ou autre, il est considéré médicalement comme étant une maladie de rémission.
Monsieur Galinier a quand même un avantage : c’est qu’il ne dort pas dans une cellule avec des voisins peu ou prou recommandables, mais dans une chambre médicalisée et il est suivi par des médecins, des infirmières, des professeurs qui viennent le voir. Il fait sa chimio.
Quand il ira mieux il sortira… Pareille pour un malade à l’hôpital, il faut attendre le verdict des médecins. Un cancer a une évolution plus ou moins dangereuse. Il faut le savoir.
On espère que monsieur Galinier pourra retrouver les siens prochainement…