Une réflexion de Patrice de Plunkett, il y a trois jours à Fontgombault. Extrait :
L’art de vivre chrétien, s’il s’incarne vraiment, offre une réponse aux désirs profonds de nos contemporains.
Ceux-ci vivent sous l’emprise de ce que Jean-Paul II nommait "le matérialisme mercantile" : l’esprit d’une société sans esprit, refusant ou niant les biens essentiels (spirituels, moraux) sans lesquels l’homme ne peut s’épanouir. Cherchant sourdement le sens de leur existence, les Européens du XXIe siècle tourneront le regard vers leurs frères croyants : mais seulement dans la mesure où ceux-ci leur paraîtront vivre une vie pleine de richesses humaines partageables, une existence irriguée par un flux de sens, d’espérance, d’amour, alors que le reste de la société se dessèchera dans le nihilisme.
Proposer à nos contemporains une dimension de vie que la société leur refuse, c’est cela, le point de départ de la Nouvelle Evangélisation.
Et c’est en cela que le modèle de vie bénédictin, qui est une façon radicale de vivre l’Evangile, trouve un rôle évangélisateur, dans une Europe qui redevient terre de mission.