«Les faits parlent pour moi», a déclaré le président du FN, interrogé par Le Figaro (avant l’intervention de Villepin), selon qui la situation «prend le tour de ce qui peut être les prémisses d’une guerre civile». Il critique sévèrement Chirac dont il qualifie la déclaration télévisée de «pitoyable». «Si c’est cela la réponse de l’Etat, il y a de quoi s’inquiéter». «Quand on ne veut pas savoir ni comprendre les fondamentaux de la société, on ne peut évidemment présenter que des perspectives dérisoires.»
Les causes de l’émeute :«Si gouverner c’est prévoir, j’avais prévu : j’ai prévu les conséquences de plus en plus redoutables de l’immigration massive, de la corruption morale des dirigeants du pays, de la désintégration du pays et de l’injustice sociale. Rien de tout cela ne m’étonne, je pense même que cela peut s’aggraver. Et même si cela devait s’apaiser, ce ne serait qu’un avertissement annonçant un épisode plus grave.»
Jean-Marie Le Pen trouve qu’il est «assez criminel de laisser croire aux émeutiers qu’ils n’auront jamais en face d’eux que des policiers qui se replient quand on les attaque», car «le jour où il faudra bien prendre les mesures pour que force reste à la loi, ils seront extrêmement surpris de la brutalité de la réaction». On les entretient dans une «illusion» qui «ne fait que prolonger les mensonges dont ils sont victimes de la part de nos dirigeants depuis des années».
Les solutions sont les mêmes que celles demandés par le FN depuis des années : «rétablir les frontières, rétablir l’indépendance de décision de la nation par rapport à l’Union européenne, mettre fin à la politique d’immigration massive, réviser le Code de la nationalité, supprimer le regroupement familial, réformer l’enseignement, adapter la politique économique et sociale aux conditions du marché mondialisé».