Dans le billet d’Yves Daoudal :
"Le comité de rédaction du bulletin Un écho d’Israël, rapporte l’agence Zénit, a choisi le jour de la mémoire de la Shoah pour écrire à Shimon Pérès, ancien Premier ministre, prix Nobel de la paix, actuellement président par intérim du Parlement israélien, que les chrétiens d’Israël sont "de plus en plus inquiets" sur l’avenir de leur présence dans le pays.
(…) [C]es chrétiens (…) ont fait le choix de vivre en Israël et "ils ont consacré leur vie à combattre l’antisémitisme en montrant le peuple d’Israël sous son meilleur jour". Or, non seulement ils ne sont pas payés de retour, mais ils sont confrontés à une situation de plus en plus hostile. (…) Une situation qui risque de s’aggraver rapidement si le parti Shass obtient le ministère de l’Intérieur au terme des négociations en cours pour la formation du nouveau gouvernement : "il est de notoriété publique, en effet, que ce parti ne professe aucune sympathie à l’endroit des chrétiens."
De plus, l’une des deux grandes questions du moment est la judéité de l’Etat (l’autre est celle des frontières). Et sous prétexte de garantir le caractère juif de l’Etat, les religieux chrétiens sont déjà soumis à nombre de tracasseries pour les inciter à quitter le pays. En attendant leur expulsion pure et simple.
C’est la position de tous les chrétiens d’Israël qui deviendrait "impossible à tenir" si les menaces se précisaient, (…) souligne le comité de rédaction d’Un écho d’Israël, avant de conclure cette lettre à Shimon Pérès : "Vous allez vous rendre prochainement au Vatican pour solliciter l’appui du pape face à la menace que représente pour notre pays l’arrivée au pouvoir du Hamas. Il serait navrant qu’en Israël, au même moment, les chrétiens soient sacrifiés aux besoins de la constitution d’une coalition parlementaire."