A Achrafieh hier, une messe a été célébrée pour commémorer l’assassinat du président élu Béchir Gemayel et ses compagnons, le 14 septembre 1982, avec la présence, pour la première fois depuis longtemps, du chef des Forces libanaises, Samir Geagea, qui a été acclamé par la foule. Plusieurs milliers de personnes – parmi eux beaucoup de jeunes âgés de moins de 24 ans – ont participé à cette 24e commémoration. Dès le début de l’après-midi, les partisans FL et Kataëb ont à afflué à Achrafieh, les étudiants phalangistes se donnant, eux, rendez-vous à Saïfi. Des convois de voitures dont les occupants arboraient les drapeaux FL et Kataëb ainsi que les portraits de Béchir Gemayel et Samir Geagea ont sillonné la place Sassine, diffusant des discours du président assassiné ou des chants partisans.
La messe a été célébrée par l’évêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar. Étaient notamment présents à l’office les ministres Moawad, Pharaon et Pierre Gemayel, le député Akram Chéhayeb représentant le chef du PSP, Walid Joumblatt, l’ancien député Ghattas Khoury représentant le chef du Courant du futur, Saad Hariri, des députés, le président de la Ligue maronite et ancien ministre Michel Eddé, le chef des Kataëb, Karim Pakradouni.
À la fin de l’office religieux, Nadim Gemayel a prononcé un discours devant une foule qui a hué la Syrie, l’Iran, le Hezbollah, le président de la République (un chrétien aux ordres de la Syrie), Émile Lahoud, et le chef du CPL, le général chrétien Michel Aoun. Nadim Gemayel a appelé les leaders chrétiens à se réunir autour d’une même table afin de redonner confiance aux chrétiens du Liban. De son côté, le chef de l’Église maronite, le patriarche Sfeir, a été sévère pour certains chefs politiques chrétiens, constatant notamment : «Aujourd’hui, il y a le bloc sunnite, le bloc chiite, le bloc druze. Quant au bloc chrétien, je le dis franchement, nous ne le voyons pas.»
Marc
50 % des jeunes chrétiens du Liban souhaitent quitter leur pays.
A moins d’une Intervention Divine, je ne vois plus ce qui pourra sauver la (ou les) Chrétienté(s) d’Orient…