"Le christianisme orthodoxe ne partage pas la conception de l’homme issue des Lumières, pour laquelle l’homme est un être qui, laissé libre, tend toujours au bien, pas plus qu’il ne partage la conception selon laquelle la société, lorsqu’elle est libre, est orientée dans le sens du progrès", a déclaré l’archiprêtre Vsevolod Tchapline, vice-président de la Direction des Relations Extérieures de l’Eglise russe (DREE), dans sa communication à l’une des sections du forum Dialogue des civilisations, qui s’est achevé samedi 8 octobre sur l’île de Rhodes.
"La majorité des Orthodoxes plaçaient les valeurs de la foi, du sacré, de la Patrie au dessus des droits de l’homme, y compris du droit à la vie." Le représentant de l’Eglise a exprimé l’espoir que "le monde contemporain apprendrait au moins à respecter à égalité et à faire coexister harmonieusement des hiérarchies de valeurs différentes, au lieu de chercher à établir le monopole de l’anthropocentrisme." L’archevêque de Lvov et de Galitch Augustin, a souligné à son tour dans son intervention à ce forum que "le respect des droits de l’homme du point de vue de la conscience orthodoxe était, en premier lieu, le respect pour la source de ces droits, c’est-à-dire Dieu."
"Pour la conscience orthodoxe, l’idée de liberté et de droits de l’homme est indissolublement liée à l’idée de service, d’accomplissement de son devoir devant Dieu, l’Eglise, les autres, la famille, l’Etat et le peuple."