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Une lacune dans les droits de la femme

Propositions de Patrice de Plunkett en cette journée de la femme :

"[O]ù  est le problème ?  Dans une lacune du programme de la Journée de la Femme. Il est beaucoup question de ses droits professionnels : et en effet, la femme est vue comme moins « employable » que l’homme dans les entreprises. Pourquoi ? A cause des grossesses.  C’est une injustice radicale. Que devrait-on réclamer ? Deux choses à la fois :

a) que la femme puisse choisir, si elle le veut, de se consacrer à ses enfants : ce qui impliquerait le « salaire maternel », et ce serait une révolution ;

b) que les dispositifs sociaux encouragent les entreprises à embaucher des femmes (malgré la perspective des grossesses), sans préjudice de carrière pour les employées au retour de leur congé de maternité.

Utopie ? Non. C’est ce que fait la Norvège. Et c’est le seul pays d’Europe où la natalité se porte bien… Mais Ségolène Royal, qui ne cesse de citer en exemple « l’Europe du Nord », n’a pas encore évoqué cet aspect-là du « modèle »."

Michel Janva

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15 commentaires

  1. Toujours pas fanatique du “salaire maternel”…
    Je ne saurais dire combien me répugne l’idée que le choix d’une grossesse ou de la présence maternelle au foyer ne soit pas essentiellement un choix de générosité…
    Et cette idée de plus en plus présente jusque dans les foyers catholiques d’une “nécessaire” indépendance financière de la femme par rapport à son mari me paraît tout juste bonne à pousser les hommes à se rassurer sur un éventuel égoïsme de leur part.
    Ne vaudrait-il pas infiniment mieux faire campagne pour que l’Etat rende sa liberté à l’économie… de façon que les pères de famille à nouveau responsabilisés sur le plan matériel aussi puissent offrir à leurs foyers une vie décente???
    Le “salaire maternel” ne sera jamais à mon sens qu’un moindre mal… qui n’a rien pour me faire rêver!

  2. Quelle belle idée cette journée de la femme…
    Cela nous réserve 364 journées de l’homme !!!

  3. Un salaire, maternel, quelle horreur !!!
    UN mère rémunérée pour s’occuper de ses propres enfants.
    Appelons ça alocation familiale, aide à la famille, subside parental… mais pas salaire maternel.
    Être mère, ça n’a pas de prix, ça ne se paye pas !!!

  4. J’avoue ne pas comprendre comment des intellectuels catholiques peuvent en venir à promouvoir le salaire maternel.
    C’est une idée très socialiste, une emprise suplémentaire de l’Etat providence sur la famille. Toujours tout attendre de l’Etat.
    N’oublions jamais : qui paye décide. Si l’Etat paye les mères il pourra décider :
    – quel enseignement,
    – quelle éducation,
    et plus grave encore :
    – quels enfants. “Vous avez choisi de ne pas avorter cet enfant handicapé ? on ne paye pas”.
    C’est en même temps une idée très “grand capital” : tout a un prix, tout doit être monnayé, tous les rapports humains doivent faire l’objet de transaction tarifée.
    Par quelque sens qu’on la prenne, cette idée est effrayante.

  5. Si l’expression “salaire maternel” en choque quelques-uns/unes, trouvons en une autre. Mais par pitié, ne combattez pas cette proposition sous le couvert de grandes idées généreuses ! Quelle femme peut, actuellement, renoncer sans problème à un emploi ? Les femmes dont le mari a un bon salaire.
    Sinon, comment faire avec un SMIC – ou un peu au-dessus – et deux, trois enfants ? Ne serait-ce que pour se loger à peu près décemment.
    Enfin, dernier problème et pas le moindre : que se passe-t-il en cas de divorce ? et quid des retraites des mères au foyer ?
    Il faudrait avoir un peu les pieds sur terre.
    P.S. Je sais de quoi je parle, j’ai arrêté de travailler pour élever mes enfants (c’était déjà difficile, mais encore possible il y a 35/40 ans).

  6. Croyez que nous avons les pieds sur terre. Ma femme a arrêté de travailler à la naissance de notre premier enfant. Nous attendons le troisième. Et effectivement, 2 enfants en plus et un salaire en moins, ça change la vie.
    Au passage, je commence ma vie professionnelle, c’est mon premier emploi et je ne sors pas d’une grande école, je travaille à Paris. Nous n’avons pas d’aides familiales. Vous pouvez ainsi imaginer les revenus et les charges. Ce n’est donc pas “sans problème” que nous faisons ce choix.
    Ceci étant dit, pour vous assurer que nous sommes bien les pieds sur terre, il y a bien un problème.
    Mais à un problème réel,la paupérisation des familles, vous n’apportez qu’une mauvaise solution. La solution de facilité classique : l’Etat nous doit, faisons payer les riches. Car n’oublions pas qu’il faudra le payer ce salaire maternel. Et n’oublions pas aussi la dette de la France : 2 000 milliards d’euros…
    Ce que demande la DSE c’est que le fruit du travail permette de faire vivre sa famille. Et ça ce n’est pas possible aujourd’hui à cause d’un choix de nos gouvernements successifs qui s’appelle le modèle social français : taxons, et étatisons. Les entreprises n’ont donc pas les moyens de payer un juste salaire leurs salariés.
    Que l’on ne me donne ne serait-ce que mon salaire brut + charges patronales, je me charge de faire vivre correctement ma famille tout en étant assuré retraite et maladie.
    Pour les retraites des mères au foyer, il n’y a qu’à ne pas supprimer les pensions de reversion, ce que voulait faire (les supprimer) l’UMP au pouvoir.
    Enfin l’argument du divorce, c’est le plus mauvais. Ne voyez vous pas justement que c’est favoriser le divorce insouciant ? La communauté de destin, y compris et jusque dans la solidarité financière des époux, fait partie intégrante du mariage. Vouloir, et argumenter ainsi, l’indépendance financière des époux c’est fragiliser les liens du mariage et favoriser le divorce. Je vous paraitrais excessif, mais n’oubliez pas Montesquieu et l’esprit des lois. Il avait sur ce point parfaitement raison. Ce que la loi permet, elle l’encourage.
    Enfin – je prends les devants – ne me faite pas dire ce que je ne dis pas en inversant trivialement mon propos : je ne plaide pas pour un salaire unique afin de maintenir les femmes dans la sujétion à l’homme et ainsi maintenir artificiellement les couples. Voir le revenu unique comme un moyen de contraindre son conjoint ou de se le rendre dépendant, c’est avoir une vision bien faussée du mariage.

  7. Excusez-moi d’y revenir, juste pour le problème soulevé du SMIC avec trois enfants :
    Ne confondons pas politique sociale et politique familiale.
    Ce sont deux problèmes distincts à régler distinctements.

  8. @ Nono
    Je comprends parfaitement votre choix qui vous honore, vous et votre épouse. Toutefois, on ne peut pas demander à tous les couples d’en faire autant : il faut pour cela avoir une très solide motivation. En ce qui concerne le divorce, comment comptez-vous dissuader les hommes de partir et de refaire leur vie ailleurs ? Croyez-vous qu’une pension alimentaire permet à une femme d’élever ses enfants ? Le divorce fait – malheureusement – partie de la vie courante. Il faut donc bien en tenir compte. Quant aux pensions de réversion, je ne suis pas certaine que vous soyez au courant de leur montant : 54% de la retraite ! (peut-être plus pour les fonctionnaires) On ne va pas très loin avec ça, croyez-moi, sauf si le mari a toujours touché un bon salaire.

  9. Parfaitement d’accord avec Nono, particulièrement en ce qui concerne l’analyse du “problème réel” et de la “mauvaise solution”. C’est parce que la droite s’est fait une spécialité de ces mauvaises solutions depuis tant d’années que nous en arrivons à voir notre société marcher à ce point sur la tête.
    On me dira peut-être que la gauche en fait au moins autant, mais elle, c’est son job !

  10. Mais Agnès, c’est à la loi de tenir compte de ces réalités et de s’y adapter en vue du bien commun, et non le contraire!
    Monsieur (ou madame, cela arrive, tout de même!) veut refaire sa vie? Très bien; mais qu’il soit obligé à verser à sa femme une pension correspondant à ce qu’il lui fait perdre par son départ au moins sur le plan matériel, à elle et à leurs enfants. C’est à la loi de maintenir ou rétablir la justice en tenant compte des torts éventuels de chacun.
    On a récemment entendu parler d’un divorce fracassant en Grande-Bretagne, ou monsieur pensait s’en tirer à bon compte (j’ai oublié le nom du personnage, mais peu importe…): la femme qui avait toujours eu une attitude irréprochable à l’égard de son mari, et n’avait ainsi pas peu contribué à son exceptionnelle réussite, était (si je me souviens bien des derniers éléments qui me sont tombés sous les yeux) sur le point de se voir attribuer une part très importante de la fortune de son mari…
    Ca c’est de la justice !

  11. Il y aurait beaucoup à dire aussi sur les contrats de mariage et autres droits de succession qui me paraissent bien souvent dignes d’un autre âge…

  12. Bonjour,
    à nouveau Agnès, si vous me permettez, à un diagnostic juste vous apportez une mauvaise solution.
    La maigreur des pensions de reversion, est-ce une raison suffisante pour justifier un salaire maternel ? Lorsque les cotisations et inscriptions aux caisses de retraite seront libres, lorsque le privé aura droit – comme le public – aux fonds de pension, ce problème n’existera plus.
    Vous choisirez votre assurance retraite, et le contrat qui vous convient, assurant vous et votre conjoint selon les modalités et pourcentages qui vous conviennent. Ces contrats étant soumis à un minimum de couverture prévu par la loi ou par décret, et là s’arrête le rôle de l’Etat.

  13. Enfin concernant le divorce, je me permets de rappeler à votre attention que, comme l’avortement, et bien qu’il soit plus ancré dans les moeurs – y compris chez les catholiques – l’Eglise s’y oppose vigoureusement depuis toujours. Un catholique ne peut y participer, y apporter son soutient ou son concours. Il doit s’empêcher de participer à toute loi qui le faciliterait ou le rendrait plus commun, et s’engager au contraire à le supprimer ou diminuer ses possibilités légales de réalisation.
    Restant sauves les possibilités de séparation de corps lorsque la foi ou la santé d’un des conjoints ou des enfants est mise en cause.

  14. @ Agnès
    “il faut pour cela avoir une très solide motivation.”
    La santé mentale de nos enfants fut pour nous une motivation suffisante.
    Il ne suffit pas d’accoucher, l’éducation reste la tâche la plus importante et la plus noble qui soit. Et osons-le la plus gratifiante aussi. Alors nous assumerions les douleurs de l’accouchement et laisserions l’immense responsabilité du reste à l’Etat ou à la collectivité ?
    J’ai travaillé un moment, et m’y épanouissait très bien. Mais le travail n’est pas la seule source d’épanouissement possible, il en est une autre. Et qui plus est elle correspond plus justement à notre nature.
    Alors que nous fêtions hier la journée de la femme, un vrai féminisme devrait se préoccuper de permettre aux femmes de mener une vie qui coïncide plus étroitement avec sa nature, pour employer un langage écologiste s’il répugne à certains de parler de vocation.
    La femme est naturellement mère et éducatrice. Ce n’est pas un carcan ou un conditionnement. Objet sexuel ou force productive sont les réelles aliénations que subit la femme.
    signé : la femme de Nono

  15. @ la femme de Nono
    Vous prêchez une convaincue ! C’est ce que j’ai fait pendant 15 ans.
    Mon intervention se bornait à indiquer que nous vivions dans un monde très imparfait et qu’en attendant de l’améliorer (en particulier par des lois adaptées), à chacun de faire du mieux qu’il peut.
    Ceci posé, il est évident qu’aujourd’hui, nombre de femmes n’ont pas vraiment le choix entre rester à la maison ou travailler, et je trouve cela injuste.
    Je souhaite tout le bonheur possible à votre foyer et vos enfants.

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