Le roi Abdallah II de Jordanie a eu un entretien hier avec l’émir du Koweït. Le Koweït a imputé la responsabilité de la violence actuelle au Hezbollah. Le roi Abdallah II de Jordanie a également pointé du doigt le Hezbollah, critiquant des "parties" non identifiées, pour avoir plongé le pays du Cèdre dans une confrontation avec Israël.
L’Arabie saoudite et l’Egypte ont aussi réprimandé le Hezbollah pour les combats au Liban.
Reste l’Iran et la Syrie…
Alexis
La PEUR change de camp…C’est bon signe…:)
svenhought
La peur est le premier pas vers la sagesse.
Tous ces régimes très fragiles et sans aucune assise légitime ont tout à perdre en cas d’élargissement d’un conflit, l’Arabie en tout premier lieu. Leurs immenses richesses, du moins pour le Koweit et l’Arabie, ne les sauveraient pas d’un désastre. Ils le savent.
Noel
Plusieurs pays du Moyen-orient craignent depuis des lustres leurs voisins impérialistes. C’est ce qui explique le soutient de certains pays arabes aux Usa lors de la première guerre du Golfe. L’Irak faisait alors peur à tout le monde. Aujourd’hui, c’est l’Iran, allié du Hezbollah, qui devient menaçant.
Ces divisions au sein du monde arabe montrent bien que l’Islam n’est pas un bloc politique uni. Bien sûr, l’hostilité envers l’état hébreux rassemble presque tout le monde musulman. Mais beaucoup de régimes craignent en réalité qu’une nation arabe vienne à bout d’Israël, car dans ce cas elle deviendrait, aux yeux de nombreux musulmans, une sorte “d’élue d’allah” pour mener une grande guerre sainte d’expansion. Et l’indépendance des pays et régimes du Moyen-orient serait alors autant menacée que celle de l’occident.
L’Iran, comme l’Irak jadis, menace Israël avant tout pour se rallier tous les musulmans extrémistes du golfe et affaiblir ainsi, en interne, les autres régimes de la région.
Paradoxalement, la permanence d’Israël dans la région peut donc à la fois fédérer, et diviser le monde musulman. Certains leaders potentiels ont intérêt à détruire l’état hébreux, d’autres à le maintenir comme un signe de la faiblesse relative des apprentis impérialistes régionaux.
Boris
Si j’ai bien tout compris, l’Arabie Saoudite et consort sont sunnites.
L’Iran et la Syrie sont chiites.
Au moment du meurtre de M. Hariri, la Syrie s’était déjà retrouvée lachée par l’Arabie Saoudite et ses alliées.
Il n’est donc pas étonnant que les premiers se retournent contre les seconds.
Néanmoins, je ne pense pas qu’ils puissent aller jusqu’à apporter leur support à Israël.
Heli Trottincas
@ Boris
Quelques rappels:
1. la syrie n’est pas chiite, mais un puzzle de confessions variées (sunnites, chiites, druzzes, alaouites, maronites, melkites etc)
2. le chiisme et le sunnisme ne distinguent pas selon qu’ils sont plus ou moins violents : ils le sont tout autant l’un que l’autre. La racine est dans l’islam et les modulations, d’ailleurs très relatives, sont non dans les courants musulmans mais dans les ethnies (selon que l’islam est persan, phénicien, arabe etc…) et les différences des rapports historiques locaux à l’Occident récent (longue présence francaise ou simple protectorat pétrolier anglosaxion etc …)
3. Ce sont les USA qui depuis longtemps à l’instigation du lobby sioniste cherchent à diaboliser la Syrie en la mettant dans le meme sac que l’Iran et l’Irak. Malheureusement trop de lecteurs du salon beige donnent dans le panneau. La syrie ne partage ni dans ses dirigeant ni dans le peuple les idéologies de l’Iran (des mollahs, des moujahidines, etc) ni les dérives des clans de l’Irak, c’est meme le seul pays à peu près ‘laIc’ de la région et en tout cas le plus tolérant sur le plan religieux (il est plus facile de faire une procession publique de fete Dieu avec en plus le concours des autorités locales que dans la République Française dont les élus refusent encore par endroits l’autorisation préalable – j’en sais quelque chose). Le problème de la syrie est son manque de moyen et son isolement alors qu’elle est dans une situation géopolitique peu favorable. Par ailleurs la force de son armée est largement surévaluée (par la propagande américanosioniste et européeiste) : elle n’est plus ce qu’elle était il y a 15 ans. Ce qui en fait est un problème car il n’y a plus de contrepoids à la fois politique et militaire sérieux à Israel et voisin d’Israle mais seulement des puissances non fiables et jamais à la fois militaire et politique (Iran, Arabie, Egypte)
4. L’enquete demandée sur le meurtre d’Hariri n’a pas pu conclure à l’origine syrienne. Et même le soupçon plane toujours plus sur le Mossad. Mieux vaut le savoir.
5. Il y a déjà 4 ans Bush avait publiquement fait savoir qu’après l’Irak ce serait le tour de la Syrie puis de l’Iran. Il serait judicieux de ne pas l’oublier.
Arthurius
Reste l’Iran et la Syrie…et “la vieille Europe” pour ne pas voir la réalité en face. Tant que ce type d’organisations terroristes seront là, il n’y aura pas de paix !