Le président du Mouvement pour la France Philippe de Villiers, a estimé jeudi qu’après les rejets de la France et des Pays-Bas, la Constitution est comparable à "un canard décapité qui court encore"."La France n’est pas isolée", puisque les Pays-Bas, également "pays fondateur" de l’Europe, a refusé le traité. Reprochant à Chirac de "s’entêter", M. de Villiers a demandé au chef de l’Etat de prendre cinq initiatives européennes :
– "suspendre immédiatement la négociation sur l’entrée de la Turquie",
– "rétablir les quotas" sur le textile chinois,
– "rétablir les contrôles fixes aux frontières",
– "remettre à plat la contribution nette de la France à l’UE",
– "exiger un contrôle politique de l’Europe".
Philippe de Villiers a conseillé jeudi à Chirac de pratiquer la "chaise vide" et de mettre la France "un peu en marge de la légalité" européenne pour obliger l’Union "à tenir compte du non du peuple" français à la Constitution. En 1965, le président Charles de Gaulle avait décidé d’interrompre la participation française à toutes les instances européennes faute d’obtenir satisfaction sur la politique agricole. Il avait obtenu un compromis six mois plus tard.