… dans un éditorial du Figaro signé Alexis Brézet :
Les crises, parfois, ont des effets salutaires. Sous le choc, les faux-semblants se fissurent, les vérités établies vacillent, tandis que s’écaillent les illusions confortables à l’abri desquelles prospèrent trop de lâchetés. De ce point de vue, le grand ébranlement qui vient de se produire dans nos banlieues pourrait bien rester comme un de ces moments clefs où la conscience collective bascule.
Brézet prend l’exemple de l’immigration :
Jusqu’ici, les choses étaient simples: officiellement, l’immigration légale était stoppée depuis longtemps et l’immigration clandestine sous contrôle; il n’était que de laisser fonctionner le «modèle d’intégration à la française» pour que, naturellement, les problèmes posés par l’immigration trouvent leur solution. C’est cette fiction rassurante que les émeutes de novembre, dont la dimension ethnique – n’en déplaise aux contempteurs d’Alain Finkielkraut – peut difficilement être contestée, ont fait voler en éclats.
Comme pour lui donner raison, Jean-Marie Colombani reconnaît dans le Monde qu’accorder une place importante à la question de l’immigration ne relève pas du fantasme :
[L]a question de l’immigration dans nos sociétés n’en est qu’à ses débuts, sous la double pression de la faiblesse démographique de l’Europe et des migrations venues du sud et de l’est.
Mais si le lecteur veut rester sur une bonne impression de Colombani, qu’il ne lise pas le reste de son éditorial…