Après la Marianne voilée, c'est "Roms l'overdose" qui ne passe pas. Cette fois, la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris a condamné Yves de Kerdrel, le directeur de publication de Valeurs actuelles, à 3 000 € d'amende pour provocation à la discrimination, la haine ou la violence envers les Roms et diffamation. Elle a également ordonné la publication, dans Valeurs actuelles et un autre journal, d'un communiqué judiciaire. La Licra a obtenu 2 000 € de dommages et intérêts, et l'association La Voix des Rroms, 1 €. En France donc, la caricature est libre, mais pas la métaphore filée :
« la répétition et la juxtaposition de termes censés [être] descriptifs tels que “fléau”, “overdose”, “plaie”, “invasion”, tous évocateurs de maladies ou de catastrophes […] contribuent nécessairement, par-delà le supposé “constat” à opposer la communauté visée, appréhendée sous un prisme uniquement négatif, à “la France” ou aux “Français” ».
"La liberté d’expression est une et indivisible. Il ne peut pas y avoir une liberté sans limite pour Charlie Hebdo et des censures systématiques pour Valeurs actuelles"