Face à la désindustrialisation, "la puissance publique doit agir", a plaidé le président de la République. Nicolas Sarkozy a souhaité la création d’un
"fonds national de la réindustrialisation du territoire [qui aurait] un conseil d’administration qui mettra le paquet là où il y en a le plus besoin. Ce fonds pourrait être abondé par l’Etat et pourrait être un investisseur".
C’est plein de bonne volonté, mais très peu de pertinence. A chaque problème, on invoque la toute-puissance de l’Etat, espèce d’idole moderne omnipotente. Ce type de solution à un nom : le socialisme. Vouloir tout gérer, créer, résoudre par l’Etat, c’est de l’étatisme. Et l’Histoire le montre : cela ne marche pas.
L’Eglise enseigne, a contrario, le principe de subsidiarité, qui donne sa place à chaque personne dans la mesure de ses capacités et de ses responsabilités. Encore faut-il laisser aux personnes responsables le droit et les moyens d’agir :
"le droit à l’initiative économique est souvent étouffé. Il s’agit pourtant d’un droit important, non seulement pour les individus mais aussi pour le bien commun. L’expérience nous montre que la négation de ce droit ou sa limitation au nom d’une prétendue "égalité" de tous dans la société réduit, quand elle ne le détruit pas en fait, l’esprit d’initiative, c’est-à-dire la personnalité créative du citoyen. Ce qu’il en ressort, ce n’est pas une véritable égalité mais un "nivellement par le bas". A la place de l’initiative créatrice prévalent la passivité, la dépendance et la soumission à l’appareil bureaucratique, lequel, comme unique organe d’ "organisation" et de "décision"-sinon même de "possession"-de la totalité des biens et des moyens de production, met tout le monde dans une position de sujétion quasi absolue, semblable à la dépendance traditionnelle de l’ouvrier-prolétaire par rapport au capitalisme." [J-P II in Sollicitudo Rei Socialis, n. 15]