En Conseil des ministres, mercredi, le ministre des solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées, Jean-Christophe Combe, a présenté une communication relative aux mesures en faveur des familles monoparentales :
Le nombre de familles monoparentales n’a cessé d’augmenter au cours des trente dernières années, jusqu’à représenter aujourd’hui un quart des familles. Elles sont particulièrement exposées à un risque de précarité puisque 41 % des enfants qui vivent avec un parent isolé sont pauvres, contre 21 % pour l’ensemble des enfants. Elles sont enfin au cœur des enjeux en matière d’égalité entre les femmes et les hommes, puisque dans 80 % des cas, le parent isolé est une femme.
C’est pour l’ensemble de ces raisons que, sous l’impulsion du Président de la République, l’accompagnement des familles monoparentales a été une priorité du précédent quinquennat et l’est encore plus pour celui qui s’ouvre.
En effet, la précédente mandature a vu la réalisation d’avancées majeures en leur faveur : augmentation de 30 % des aides à la garde individuelle d’enfant, encouragement au développement des crèches à vocation d’insertion professionnelle, qui permettent à davantage de mères de s’inscrire durablement dans l’emploi et sécurisation du revenu des mères isolées grâce au service public des pensions alimentaires.
Parce qu’entre 30 et 40 % des pensions sont impayées, de nombreuses mères seules vivent avec une véritable épée de Damoclès au-dessus de leur tête et ressentent au quotidien une injustice sociale majeure. Le service public des pensions alimentaires a vocation à changer cette situation : non seulement en corrigeant les impayés le plus vite possible, mais surtout en les prévenant, grâce à la Caisse d’allocations familiales qui joue le rôle d’intermédiaire entre les deux parents, et peut engager immédiatement les démarches pour récupérer la pension en cas de difficulté. Aujourd’hui, plus de 136 000 demandes d’intermédiation financière ont été reçues depuis octobre 2020. A partir du 1er janvier 2023, ce dispositif sera mis en place automatiquement pour toutes les séparations, sauf opposition des deux parents, dès qu’une pension alimentaire sera fixée.
Conformément à l’engagement présidentiel de soutenir ces mères seules, le soutien de la collectivité à ces parents isolés sera poursuivi et amplifié dès cet automne par l’augmentation de 50 % de l’allocation de soutien familial (ASF). L’ASF est une aide essentielle au bénéfice des familles les plus fragiles car elle correspond à la pension alimentaire minimale. Pour autant, son montant est inférieur à celui de la pension alimentaire moyenne (170 euros), ce qui conduit à un accroissement des inégalités sociales entre ces familles, souvent ces femmes, et le reste de la population.
C’est pourquoi 900 millions d’euros seront désormais investis chaque année pour relever le montant de cette prestation, qui touche 1,313 million d’enfants et 815 000 foyers, de 123 euros à 184 euros par enfant et par mois. Ce supplément d’ASF ne sera pas pris en compte pour le calcul du revenu de solidarité active et de la prime d’activité, pour éviter que cette revalorisation ne soit neutralisée par une baisse symétrique de ces allocations. La mesure s’appliquera dès l’ASF due au titre du mois de novembre 2022, et permettra d’abaisser le taux de pauvreté des familles monoparentales de 2,2 points, et donc de lutter contre une précarité qui touche très majoritairement des femmes.
Seront par ailleurs prochainement concrétisés deux autres projets particulièrement à même de faciliter la vie des mères seules, à savoir le service public de la petite enfance d’une part, l’extension des aides à la garde d’enfant jusqu’à l’entrée au collège d’autre part. Ces deux évolutions seront majeures pour l’égalité entre les femmes et les hommes, car elles offriront des solutions adaptées (horaires atypiques par exemple) permettant davantage à ces mères isolées de travailler. Elles permettront aussi une meilleure organisation de la vie familiale, un accès au marché de l’emploi facilité, ainsi que le dégagement de temps de repos et de répit.
Enfin, le volet « prévention » des politiques d’accompagnement des familles devra être renforcé, notamment la prévention des conflits intrafamiliaux et des ruptures des liens familiaux. C’est un sujet d’intérêt pour les enfants, pour les parents – notamment pour les femmes – ainsi pour la collectivité dans son ensemble.
“Prévention des ruptures des liens familiaux” ? Une restriction au divorce ?
Montalte
Il y a d’autres méthodes qu’ une “restriction” au divorce pour le prévenir. La médiation est un outil particulièrement puissant et trop peu utilisé. Bien des familles pourraient rester unies si elles étaient bien accompagnées. Et que les couples étaient bien préparés comme l’Eglise le fait. On sait bien que les couples mariés religieusement se séparent moins que les autres.
Ydelo
Il y aurait beaucoup à faire en effet en préparation et en médiation pour éviter ce qui est toujours un drame pour les enfants
MARIE
Combien de couples sont mariés, il y a maintenant beaucoup qui ne sont pas mariés, dans ma famille seulement une nièce marié et 7 couples pacsés pour les impôts, donc le mariage n’apporte rien dans la vie
Grégoire
La solidité d’une société repose sur des familles stables, unies, aimantes : cela suppose la solidité des couples comme la résistance d’un mur découle de la cohésion entre les pierres.
Le mariage est l’union à vie de 2 êtres dont découle une fécondité par ce que la confiance est là : on n’est pas à douter en permanence de son conjoint et on vit chacun avec nos imperfections en s’entraidant, en s’élevant l’un l’autre.
Pour aimer il faut savoir aimer et aussi vouloir aimer à en perdre sa propre vie. Le reste ne sert à rien.
France Fougère
“Aimer à en perdre sa propre vie ” : non. Sûrement pas, car c’est suicidaire, et nocif pour les enfants, s’il y en a.
VIVANT
C’est une réflexion délicate. Le mariage à la mairie inclut le divorce dans sa logique fondamentale. Or le mariage civil entraîne des devoirs financiers importants, par exemple, lors d’un divorce ; désagréments évités par l’union libre civile.
“L’idéal dans notre décadence civile actuelle” serait de se marier à l’Eglise et pas devant M. le Maire tant que les enfants ne sont pas majeurs. Il faut comprendre que le mariage décrit par Ephésiens 5 repose sur un pilier fondamental : l’autorité de l’homme et du père, le chef de famille. Il ne peut plus y avoir ‘mariage’ sans la présence de cela dans le droit civil, sans cette pièce maîtresse, sans ce roc. Pièce qui assure la natalité dans un corps social ! Dépourvu de cette clef de voûte, le mariage civil est devenu un évident contrat de divorce dissimulé. Combien de gens mariés âgés de soixante ans se rendent-ils compte qu’ils ne sont pas mariés en vérité ? Il nous faut trouver une solution pour se marier selon le droit canon et pas avec la présence du maire. Sécession très raisonnable. Il est utile de regarder si l’actuel non-mariage civil n’est pas un symptôme, un signe, une demande de cogitation dans et pour l’Eglise ; et pour la Vie. S’engager dans le mariage civil aujourd’hui en France est un signe d’imprudence, de manque de vertu de prudence de la part du garçon ou de l’homme. Qu’en pensez-vous avec une raison adulte et éprouvée ?
Ydelo
“Seront par ailleurs prochainement concrétisés deux autres projets particulièrement à même de faciliter la vie des mères seules, […] . Ces deux évolutions seront majeures pour l’égalité entre les femmes et les hommes, car elles offriront des solutions adaptées (horaires atypiques par exemple) permettant davantage à ces mères isolées de travailler”
Complètement illogique, cet enchainement, à moins que penser que les mères seules pourront donc être “plus égales” que les pères seuls.
Grégoire
Ils voient les fissures qui lézardent les murs porteurs de la société mais ils cherchent que la société soit plus liquide, que les mères célibataires soient encore plus séparées de leurs enfants. Leur idéal c’est une société qui prend en charge les enfants mais que les individus consomment ou produisent, seuls, et qu’ensuite, ils disparaissent.