De Pierre de la Taille, jeune catholique français:
« Ave César, ceux qui sont en colère te saluent… »
Un mot pourrait résumer cette missive que l’un de tes sujets irrités t’envoie. Un mot simple et lapidaire, un mot chargé d’histoire, un mot mémorable, écrit en lettres de sang, il y a plus de 1500 ans. Un mot prononcé fièrement par 49 martyrs, qui refusèrent de trahir leur Dieu et leur religion, au moment où tes prédécesseurs, dans un élan despotique et ravageur, persécutaient tant de nos frères.
NON POSSUMUS. NON POSSUMUS.
Nous ne pouvons pas, nous n’en pouvons plus. Nous n’en pouvons plus de toutes ces lois iniques qui jour après jour, défigurent le visage de nos sociétés, et s’érigent jusqu’en blasphème à la face de Dieu.
Nous n’en pouvons plus de tant d’attaques et d’insultes à la loi naturelle, à la vie de chacun, et à l’ordre harmonieux dont tu es censé être le garant.
Oui, Auguste, au cas où tu l’aurais oublié, l’un de tes sujets récalcitrants te le rappelle : Ta mission n‘est pas de piétiner les droits de tes citoyens et de détruire leurs libertés les plus élémentaires. Et elle n’est en aucun cas de nous empêcher de pratiquer notre sainte religion et de rendre un culte justifié à notre Dieu, Créateur et rédempteur des sociétés humaines.
Oui, César, as-tu oublié, l’essence et la sublimité de ta mission ? As-tu oublié, toi qui te rêves Jupiter, que la raison d’être d’un souverain est de servir le bien commun, et non des intérêts personnels et obscurs ? As-tu oublié le cri des pauvres et des petits, de ceux qui pleurent et de ceux « qui ne sont rien » au dire de certains ?
Alors, si tu souffres d’amnésie, et si la mémoire te fait défaut, nous sommes là pour te le rappeler fermement ! Oui, nous voulons bien « rendre à César ce qui est à César ». Nous le voulons et nous le devons d’ailleurs, puisque notre Seigneur lui-même nous l’a enseigné. Mais le divin maître dit aussi dans la même sentence : « Rendez-à Dieu ce qui est à Dieu ». Ce sont bien les deux faces d’une même pièce. Le revers de la médaille. Notre monnaie d’échange. César n’est pas exempt de cette exigence fondamentale. Oui, s’il ne rend pas à Dieu ce qui est à Dieu, force est d’admettre, que le pouvoir sombre dans la tyrannie et César dans la divinisation de sa propre personne. L’histoire en témoigne à de nombreuses reprises. Voilà la vérité.
En se coupant de cette exigence, son pouvoir s’affaiblit et sa légitimité s’étiole nécessairement. Car ne l’oublie pas César, tu es un homme, tu n’es qu’un homme, et comme le dit saint Paul, dont tu avais fait couper la tête il y a 2000 ans : « Tout pouvoir vient de Dieu ». « NON EST ENIM POTESTAS NISI A DEO ». Ainsi, tes lois ne peuvent s’opposer ouvertement au dessein du Créateur et à la loi naturelle inscrite dans le cœur des hommes, rappelée dans les Dix commandements. Tes injonctions ne peuvent nous empêcher durablement de rendre un culte à notre Dieu et de nous réunir pour le célébrer. Aussi sache que tu auras des comptes à rendre à celui qui est à l’origine de tout pouvoir, sur la Terre comme au Ciel. Enfin, sois bien conscient que le chrétien n’est pas un séditieux ou un fauteur de troubles. Mais sache que ton pouvoir sur nous n’est pas illimité. Aussi, lorsque nos frères chrétiens de l’Eglise apostolique étaient empêchés d’aller enseigner au Temple la Bonne Nouvelle du Christ, mort et ressuscité pour nous, saint Pierre déclarait sans trembler et soutenu par la force de la foi : « Mieux vaut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ». Et, à une autre époque st Thomas d’Aquin d’ajouter « Ainsi en est-il des lois des tyrans qui incitent à l’idolâtrie ou à toute autre chose qui serait contraire à la loi divine. Il n’est en aucun cas licite d’observer de telles lois » (Ia-IIae, q.96, a.4).
Voilà pourquoi, aujourd’hui, nous te lançons ce cri déterminé, légitime et ô combien nécessaire. Ce cri venu du fond des âges. Celui des martyrs d’Abitène. Celui des résistants et des objecteurs de conscience. Celui des hommes debout qui refusent l’inadmissible. Celui que jetait, il y a bien plus longtemps encore, la brave Antigone à la face de Créon. :
NON POSSUMUS ! NOUS NE POUVONS PAS !
PETRUS
Pierre de la Taille
Citoyen de l’Empire
Citoyen des Cieux
29.11.2020
Zabo
Pas mal !!! Encore une fois, c’est un fidèle et un jeune fidèle qui se dresse en héraut de la Chrétienté ! Messieurs les princes de l’Eglise, pape, cardinaux, évêques et curés, où êtes-vous ? Que n’entendons-nous de tels accents en chaire et sur les médias, ou bien dans nos manifs pour la messe !
Gaudete
Bravo, il faut le faire et oser le faire . Est-ce que micron la lira? il y aura sans doute un de ses sbires qui scrute le Salon Beige et quidonc doit le mettre au fait de ce qui se dit et se passe. En tout ça lui fera une bonne leçon de catéchisme, et ça ne pourra que lui remettre les pendules à l’heure si tant est qu’il en ait. Et qu’il les regarde tourner.
margot
Est-ce que les évêques liront cette juste missive ? Nous attendions d’eux qu’ils disent la place respective de la loi humaine et de la loi de Dieu. Nous attendions d’eux qu’ils situent l’un par rapport à l’autre le pouvoir des hommes et le pouvoir de Dieu, qu’ils nous enseignent, qu’ils cathéchisent, qu’ils parlent la langue de la Sagesse de Dieu.
Honneur à ce jeune chrétien de l’avoir fait.
DUPORT
C’est pour flatter l’orgueil du gamin qui lui donne du “César” au microbe ?
Collapsus
Deux jeunesses en France : celle qui sombre dans l’ignorance ou l’inculture, la drogue ou les futilités, la pornographie ou l’infidélité, la violence ou l’idolâtrie du sport, l’indifférentisme ou le satanisme, la délinquance ou les fausses causes païennes. Et puis celle qui réagit, s’engage, s’instruit, prie, tient ses engagements, combat, convainc, pour la gloire de Dieu et l’amour de son prochain.
Indiscutablement le jeune et talentueux auteur des lignes ci-dessus a choisi la seconde catégorie. Une relève se lève.
F. JACQUEL
L’auteur de cette lettre est un bel exemple de la jeunesse de France face à nos Éminences de tout poil qui préfèrent célébrer une Messe de funérailles de l’homme qui a institué l’holocauste des enfants à naître et qui a organisé le Grand remplacement, plutôt que de descendre dans la rue à la tête de leurs paroissiens pour exiger la liberté de culte.
Le nom de l’auteur est tout un symbole : “TU ES PETRUS, ET SUPER HANC PETRA ÆDIFICABO ECLESIAM MEAM !”
Bravo à ce jeune homme courageux.
philippe paternot
que les chrétiens aillent voter pour que les gens qui combattent leurs idées profondes ne soient pas élus!
Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. »
DUPORT
Vous n’avez toujours pas compris…
Vous continuez à chérir la cause dont vous déplorez vous même les effets !
balaninu20
Merci à ce jeune homme ! Quelle missive … c’est très courageux, même si le “césar freluquet” ne la lira jamais.