Depuis un mois il y a du grabuge à Paris I contre la sélection à l'université. Les gauchistes ont haussé le ton depuis vendredi dernier, et ont voté le blocage total du centre Tolbiac pour une semaine. A un mois des partiels, les étudiants n'en sont même pas à la moitié des programmes et le centre Tolbiac est inaccessible. Un étudiant, soutenu par l'UNI et Les Républicains Sorbonne, a écrit une lettre ouverte au président afin qu'il use de ses pouvoirs de police pour résoudre ces fâcheux problèmes de gauchistes :
Monsieur le Président,
Voilà plus d’un mois que le centre Tolbiac – PMF de l’Université Paris I Panthéon – Sorbonne se trouve être un foyer actif d’opposition au plan étudiant récemment proposé par le gouvernement. Depuis plusieurs jours, le phénomène tend à s’accroître et à monter en puissance. Il y a un mois, on se cantonnait à des assemblées générales. Depuis trois semaines, de nombreux TD sont annulés suite à des blocages organisés par au maximum une vingtaine d’étudiants. Lundi, le blocage du centre entier a été voté jusqu’à jeudi, empêchant les étudiants de se rendre aux cours magistraux, aux TD, en salle de travail ou à la bibliothèque. Dans certaines matières, à trois semaines de la fin du semestre, nous n’en sommes pas même arrivés à la moitié du programme prévu. Une poignée d’indignés bloque actuellement la vie d’une des plus anciennes et des plus illustres universités d’Europe.
Ces blocages posent un grave problème quant à l’organisation de la vie étudiante. Ils sont en effet votés lors d’assemblées générales au sein desquelles la vérification des cartes étudiantes n’est pas demandée, laissant ainsi n’importe qui voter et s’exprimer sur les sujets débattus. A partir de ce moment, la légitimité des votes d’assemblée ne peut en être que douteuse. Il est inadmissible que des étudiants, parfois même de simples militants totalement indépendants de l’université aient un pouvoir de décision sur la fermeture ou le blocage d’un centre dont ils ne dépendent absolument pas.
La colère de ces étudiants ou leur indignation n’est pas le sujet de notre indignation. Celle-ci porte avant tout sur le moyen de revendication employé. Le blocage d’un centre par une extrême minorité d’étudiants ne nous semble ni légitime, ni efficace, d’autant plus que l’image de l’université en ressort à chaque fois plus dégradée. Monsieur le Président, quand une université n’a plus les freins de l’autorité et de l’ordre, que les décisions d’une poignée d’étudiants dépourvue de toute légitimité sont le seul qui la contienne, alors tout est possible, « même l’avènement d’un demi-million d’Erostrate du jour où le pouvoir tombe entre leurs mains », selon la célèbre formule de Bismarck. Il semblerait malheureusement que l’avenir de l’université ne soit désormais qu’entre les mains d’individus excités et irréfléchis.
C’est la raison pour laquelle nous vous demandons d’intervenir au plus vite afin de rétablir l’ordre au sein de l’Université Paris I, par les pouvoirs de police qui vous sont octroyés. Les partiels de fin d’année arrivent à grands pas. Ils ont lieu dans un mois, et il sera impossible aux milliers d’étudiants concernés de se préparer convenablement en vue de ces échéances dans un climat si tendu, sans cours ni travaux dirigés. Que des intrus empêchent des professeurs agrégés de faire cours à Paris I est une énormité qu’il est impossible de laisser passer sans réagir, et sans s’y opposer fermement.
Vous remerciant par avance de votre intervention, nous vous prions de croire, Monsieur le Président, en l’assurance de nos respectueuses salutations.
La majorité silencieuse de Paris I
