Lu sur le blog d’Yves Daoudal :
En 2016, les élus de l’Indiana avaient voté une loi interdisant l’avortement des trisomiques. En avril dernier, les lobbies de la culture de mort (Planning parental et ACLU) avaient obtenu d’une cour fédérale d’appel que la loi soit annulée comme « anticonstitutionnelle » – puisqu’elle viole le droit « absolu » à l’avortement selon la jurisprudence « Roe et Casey » (l’arrêt Roe contre Wade conforté par l’arrêt Planning familial contre Casey).
Le procureur général de l’Indiana, Curtis Hill, porte l’affaire devant la Cour suprême. Il fait valoir dans sa demande que la loi de l’Indiana est une des nombreuses lois qui restreignent l’avortement sans porter atteinte à la jurisprudence Roe et Casey. Il souligne que le motif est de lutter contre la discrimination, en l’occurrence contre l’eugénisme, car les tests génétiques sont de plus en plus largement accessibles et conduisent à supprimer tous les fœtus trisomiques.
Dans sa réponse, le Planning familial (comme la juge d’appel avant lui), ne conteste pas le caractère eugéniste de la loi, montrant ainsi qu’il est toujours en phase avec sa fondatrice, l’eugéniste raciste Margaret Sanger.
Il est remarquable que 19 procureurs généraux, représentant donc 19 autres Etats, ont adressé à la Cour suprême un mémoire d’amicus curiae soutenant la loi de l’Indiana.
A noter que le procureur Curtis Hill (qui vient d’être nommé vice-président de l’association des procureurs républicains et qui avait bien entendu contre lui des femmes l’accusant d’attouchements et exigeant sa destitution…) demande à la Cour suprême de rendre sa décision en urgence.